Le Québec devient la première province à rembourser le biosimilaire Byooviz, prescrit pour le traitement d’affections oculaires.
La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) suit la recommandation de remboursement que l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) avait donné en décembre 2022.
De son côté, Santé Canada a délivré son approbation de Byooviz dans le traitement de la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), de la déficience visuelle due à un œdème maculaire diabétique, à un œdème maculaire secondaire à une occlusion veineuse rétinienne, à une néovascularisation choroïdienne secondaire à une myopie pathologique et à une néovascularisation choroïdienne secondaire à des problèmes oculaires autres que la DMLA ou la myopie pathologique.
Ce biosimilaire peut se substituer au médicament biologique Lucentis. Byooviz est un inhibiteur du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (FCEV), c’est-à-dire un médicament permettant de ralentir la formation de vaisseaux sanguins anormaux. Les inhibiteurs du FCEV sont bien établis dans le traitement de divers troubles vasculaires rétiniens, y compris la DMLA, qui compte pour 90 % des nouveaux cas de cécité légale au Canada.
Ce biosimilaire recèle des possibilités d’économies importantes. Selon Express Scripts Canada, le coût de Lucentis varie de 10 000 $ à 19 000 $ par année par patient. Lucentis se classait en 2020-2021 au premier rang des médicaments non brevetés les plus coûteux pour les régimes publics d’assurance médicaments canadiens, selon le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB).