La majorité des Canadiens se montraient intéressés à prendre un médicament contenant du cannabis si celui-ci était couvert par leur régime d’assurance médicaments.

En effet, selon un sondage Ipsos mené pour le compte de la société biopharmaceutique Tetra Bio-Pharma, deux Canadiens sur trois (65 %) seraient disposés à prendre un médicament pharmaceutique contenant du cannabis prescrit par leur médecin s’il était approuvé par Santé Canada et remboursé par leur régime public ou privé d’assurance-médicaments.

Par contre, si ces médicaments n’étaient pas remboursés par un régime d’assurance-médicaments et que les patients devaient les payer eux-mêmes, seulement quatre personnes sur dix (38 %) seraient toujours disposées à les prendre.

Les hommes (69 %) et les gens âgés de 18-34 ans (72 %) et les résidents de l’Ontario (71 %) sont les personnes les plus susceptibles de prendre ces médicaments.

Bien que la récente légalisation de l’usage du cannabis à des fins récréatives au Canada ait suscité beaucoup d’attention, 69 % des répondants au sondage Ipsos ne se considèrent pas comme des utilisateurs de cannabis. La moitié de ceux qui le sont, déclarent l’utiliser à des fins récréatives. Environ le quart de ces utilisateurs disent consommer le cannabis exclusivement à des fins médicales.

Propriétés thérapeutiques

À l’heure actuelle, aucun médicament sur ordonnance à base de cannabis n’a été approuvé par Santé Canada. Plusieurs études cliniques sont toutefois en cours au pays pour évaluer l’innocuité et l’efficacité des produits pharmaceutiques dérivés des cannabinoïdes.

Les Canadiens semblent d’ailleurs confiants que le cannabis possède des propriétés thérapeutiques bienfaitrices, et ils seraient disposés à le consommer pour soulager la douleur et les symptômes qui y sont associés.

La très grande majorité (82 %) des Canadiens sont d’accord que le cannabis peut atténuer la douleur et les autres symptômes. De plus, plus des deux tiers (68 %) des Canadiens sont disposés à consommer du cannabis pour gérer la douleur chronique, l’insomnie, l’anxiété ou la dépression. Chez les personnes qui souffrent de trois maladies ou plus, cette proportion grimpe à 84 %.

« Les patients sont disposés à essayer le cannabis comme traitement médical, mais ils désirent que leur médecin en soit responsable », note le Dr Guy Chamberland, chef de la direction et chef scientifique de Tetra Bio-Pharma.

Près de 45 % des patients qui ont demandé à leur médecin de leur prescrire du cannabis pour un problème de santé indiquent que ce dernier a accepté. Toutefois, 20 % des répondants ont souligné que leur médecin avait fini par leur prescrire du cannabis après avoir hésité à le faire, tandis que 11 % des répondants ont déclaré que leur médecin leur avait finalement prescrit un autre médicament que le cannabis.