Les employeurs s’attendent à une augmentation des problèmes de santé mentale et de l’utilisation des services médicaux en 2022, selon un sondage. 

Selon une nouvelle enquête du Business Group on Health, la grande majorité (94 %) des employeurs s’attendent à une augmentation de l’utilisation des services médicaux en 2022 en raison des retards dans les soins pendant la pandémie de coronavirus.

L’enquête, qui a interrogé 136 grands employeurs couvrant plus de huit millions de participants, portait sur les changements apportés à leurs programmes et prestations de soins de santé en 2021, tout en envisageant 2022.

Un autre pourcentage important (91 %) des personnes interrogées ont déclaré qu’elles étaient préoccupées par les problèmes de santé mentale à long terme, comme la dépression et l’anxiété, résultant de la pandémie, tandis que 76 % prévoient des besoins plus importants en matière de gestion des maladies chroniques, suivis d’une prévalence plus élevée de cancers à un stade avancé en raison de dépistages tardifs (68 %) et d’une augmentation des demandes d’invalidité des employés présentant des symptômes à long terme du coronavirus (49 %).

« Le fait de rester à la maison pendant les nombreux confinements a eu pour conséquence de retarder ou de manquer les visites chez le médecin et les dépistages préventifs », indique le résumé de l’enquête. « De plus, l’isolement social et l’incertitude dus à la nature fluide de la pandémie ont favorisé la dépression, l’anxiété et les troubles liés à la consommation de substances. »

« Par conséquent, les employeurs prévoient une augmentation des services médicaux, des diagnostics de cancer à un stade avancé, un plus grand nombre de personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de toxicomanie à long terme et d’autres effets indésirables. Ces effets pourraient se prolonger bien au-delà des années à venir. »

L’enquête a également révélé que l’élargissement de l’accès aux soins de santé mentale est une priorité absolue pour les employeurs, 76 % d’entre eux citent l’accès comme un domaine d’intervention pour 2022. Viennent ensuite la stigmatisation (57 %), le traitement approprié (36 %) et l’épuisement professionnel (35 %).

À la suite de la pandémie, 76 % des employeurs ont accéléré leur offre de soins de santé virtuels; et ils prévoient de maintenir ces options à long terme. Toutefois, les répondants à l’enquête considèrent que les cliniques sur place ont également un rôle à jouer, tant pour gérer les tests de dépistage du coronavirus et les vaccinations que pour aider les employés à gérer leurs maladies chroniques.

Ce texte a été initialement publié sur Benefits Canada.