La hausse fulgurante du coût des médicaments est la principale source d’inquiétude des promoteurs de régimes d’avantages sociaux, selon un récent sondage d’Aon.

Le sondage mené auprès de 200 promoteurs de régimes canadiens permet de constater que l’augmentation des coûts des médicaments en général, et l’augmentation des coûts des médicaments spécialisés en particulier, sont les préoccupations prioritaires des employeurs en matière d’assurance collective.

La hausse des coûts des soins médicaux complémentaires, l’incidence des maladies chroniques ainsi que la nécessité de personnaliser l’expérience des employés sont aussi des éléments clés, selon les promoteurs sondés.

Ces derniers sont aussi préoccupés, dans une moindre mesure, par la hausse des coûts de la masse salariale (cotisations RRQ/RPC), les obligations liées à la conformité ou à la gouvernance, le transfert de coûts des régimes publics vers les régimes privés, les problèmes administratifs associés aux avantages sociaux des employés, et finalement les discussions entourant la mise sur pied éventuelle d’un régime national d’assurance médicaments.

Les avantages sociaux liés à la productivité des employés

Aon a également demandé aux promoteurs de régimes leurs principales priorités quant à la main-d’œuvre. C’est la productivité et la mobilisation des employés qui arrive en tête de liste, suivies par le mieux-être du personnel.

Parmi les autres priorités identifiées par les employeurs, on note l’attraction et la fidélisation des talents, la santé mentale, le bien-être financier, la conciliation travail-famille, la main-d’œuvre multigénérationnelle ainsi que les retraites différées.

« Selon le sondage, les promoteurs de régimes sont parfaitement conscients de la nécessité de gérer les coûts croissants des avantages sociaux, mais ils attachent aussi une grande importance à la mobilisation et à la santé de leurs employés », souligne Greg Durant, actuaire en chef de l’Assurance collective au Canada chez Aon.

Ces priorités, à première vue concurrentes, peuvent être conciliées en examinant l’interaction entre les priorités en matière d’avantages sociaux et celles liées à la main-d’œuvre. Pour faire face aux grands défis qui se dressent devant eux, les promoteurs devront sortir des sentiers battus, affirme M. Durant.

« Les programmes de mieux-être pourraient-ils réduire l’ensemble des coûts des soins médicaux complémentaires? Une expérience plus personnalisée en matière d’avantages sociaux pourrait-elle contribuer à attirer et fidéliser des employés mobilisés? Il existe de nombreuses stratégies créatives pour atteindre ses objectifs en matière de main-d’œuvre tout en favorisant des résultats nets. »