L’arrivée de nouveaux médicaments dans le traitement du diabète, de la migraine et de la sclérose en plaques a engendré une augmentation des coûts, mais elle conduit aussi à un meilleur retour sur investissement.
Les nouveaux médicaments destinés aux Canadiens souffrant de diabète, de migraine et de sclérose en plaques ont transformé leurs marchés, rapporte une analyse de Telus Santé portant sur 12 millions de personnes couvertes par une assurance privée.
Ces nouveaux traitements sont adoptés progressivement par les patients, ce qui se traduit par une hausse constante des coûts admissibles moyens par demande de règlement et par réclamant. Pour le diabète, le coût admissible moyen par réclamant est passé de 987 $ en 2016 à 1 312 $ en 2020.
Pour ces trois conditions médicales, l’introduction de nouveaux médicaments a été suivie par une augmentation du nombre de réclamations et du montant des coût admissibles. Pour le diabète, le total de réclamants a cru chaque année depuis cinq ans, dont trois fois de près de 7%. Et les coûts admissibles ont augmenté entre 8,7 % et 18,1 % chaque année depuis 2016.
Voir plus loin que les coûts
Mais si les coûts de chacun de ces nouveaux médicaments est plus élevé que ses prédécesseurs, il ne faut pas en rester à ce seul constat, prévient l’étude. C’est que « ces médicaments révolutionnaires promettent un retour sur investissement grâce à une plus grande productivité, une diminution des jours de maladie, une réduction des coûts des médicaments dans d’autres domaines, car les patients réduisent ou interrompent la prise d’autres médicaments, et une réduction de l’invalidité. »
Le traitement de ces conditions médicales permet d’éviter une dégradation de l’état de santé, mais aussi de l’absentéisme et de l’invalidité. Dans le cas de la migraine, le traitement médicamenteux peut éviter que des patients finissent par tomber en dépression.
Et il ne suffit pas de comparer le coût d’un médicament et d’un autre pour établir leur efficacité respective. La gestion des médicaments peut elle-même faire une différence pour freiner l’augmentation des coûts d’une génération de médicament à une autre. « Les mesures visant à optimiser l’observance et à surveiller l’utilisation pour toutes les classes de médicaments sont plus importantes que jamais pour gérer les coûts globaux », pointe l’étude de Telus Santé.
Dans le cas du diabète, l’évolution des techniques de surveillance de la glycémie génère des coûts supplémentaires du fait du coût des nouvelles technologies… mais elle apporte aussi une contribution à l’atteinte des valeurs cibles de glycémie.
Et pour ce qui est de la sclérose en plaques, l’arrivée prochaine de deux médicaments en version générique pourrait contribuer à une maîtrise, voire une réduction, des coûts.