La RAMQ devrait rembourser des médicaments permettant la perte de poids, soutiennent des médecins spécialisés dans le diabète et l’obésité.

Le refus de la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ) de rembourser des médicaments traitant l’obésité a des conséquences dramatiques pour plusieurs patients, regrettent des médecins spécialistes cités par La Presse.

Le quotidien montréalais cite les propos du Dr Rémi Rabasa-Lhoret, endocrinologue et directeur du Conseil professionnel de Diabète Québec, et de la Dre Marie-Philippe Morin, spécialiste en obésité et en médecine métabolique.

Le Dr Rémi Rabasa-Lhoret a envisagé de prescrire le médicament Ozempic pour aide run patient à perdre du poids afin d’être admissible à une greffe du pancréas. Mais la RAMQ a refusé le remboursement du médicament, dont le coût mensuel est de 200 $.

La Dre Marie-Philippe Morin constate des besoins identiques pour des patients aux prises avec de l’obésité extrême, qui doivent perdre du poids avant de pouvoir bénéficier d’une greffe. Mais elle observe également la mauvaise presse de l’Ozempic à cause des abus, dont les exemples se multiplient sur les réseaux sociaux.

Dans un rapport datant d’octobre dernier, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) reconnaît l’existence de besoins « pour les personnes qui doivent perdre du poids afin qu’elles soient admissibles à une chirurgie bariatrique ou à une autre intervention chirurgicale qui pourrait améliorer de façon importante leur santé et leur bien-être ».

Questionné par La Presse, le ministère de la Santé et des Services sociaux pointe que l’ampleur des bénéfices et leur maintien dans le temps sont entourés d’incertitudes pour l’instant.