Plus de la moitié des adultes américains pourraient bénéficier des médicaments à base de sémaglutide, tels qu’Ozempic et Wegovy, selon une étude.

Les médicaments à base de sémaglutide vont-ils être prescrits à la moitié de la population dans un proche avenir ? C’est ce que laisse penser une étude du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) de Boston.

Les résultats de l’étude ont été présentés aux sessions scientifiques de l’American Heart Association et publiés dans JAMA Cardiology.

Plus de la moitié des adultes américains, soit 136,8 millions de personnes, seraient éligibles aux médicaments GLP-1, montre l’étude basée sur une nouvelle analyse des données nationales, rapportée par Medical Xpress.

Le sémaglutide est approuvé pour la gestion du diabète, le traitement du surpoids ou de l’obésité, ainsi que la prévention des maladies cardiovasculaires récurrentes. Pour l’heure, ce sont 15 millions d’adultes qui prennent du sémaglutide. C’est devenu le médicament le plus vendu aux États-Unis en 2023 en termes de dépenses pharmaceutiques.

Et son efficacité est progressivement démontrée pour d’autres conditions médicales, telles que l’apnée du sommeil et certains types d’insuffisance cardiaque. Des études sont en cours pour son application dans le traitement des maladies du foie et des reins, des troubles liés à la consommation de substance, ainsi que la démence.

Pour les 136,8 millions d’adultes américains éligibles au sémaglutide, la majeure partie (129,2 millions) pourraient bénéficier de son efficacité dans la perte de poids. Près de la moitié des adultes éligibles sont couverts par des assurances privées.

« Ces chiffres impressionnants signifient que nous assisterons probablement à une forte augmentation des dépenses liées au sémaglutide et aux médicaments similaires dans les années à venir », commente le Dr Dhruv S. Kazi, auteur principal et directeur de l’unité de soins intensifs cardiaques au BIDMC. « Assurer un accès équitable à ces médicaments efficaces mais coûteux, tout en soutenant les patients pour qu’ils restent sous traitement à long terme, devrait être une priorité pour nos cliniciens et décideurs politiques. »

Le dernier sondage sur les soins de santé de Benefits Canada montre que 37 % des participants aux régimes d’employeurs canadiens souhaitent perdre du poids.

Par ailleurs, le pourcentage de demandeurs déposant des réclamations pour des médicaments contre l’obésité a augmenté de 43 % en 2023 au Canada, selon un nouveau rapport de GreenShield. Les médicaments contre le diabète ont vu leur coût augmenter de 13 %, ce qui représente 9 % de la dépense totale des médicaments en 2023. Il y a également eu une augmentation de 16 % des allégations de diabète. On estime que la proportion de Canadiens diagnostiqués avec un diabète passera de 15 % à 17 % d’ici 2033, pointe le rapport.