Un stéthoscope, un syringe, un thermomètre

Les maladies chroniques sont sous-estimées par les employeurs. Pourtant, le télétravail a révélé une voie d’amélioration pour certains.

Les promoteurs sous-estiment la prévalence des maladies chroniques dans leurs organisations.

Parmi les participants, 60 % affirment avoir reçu un diagnostic d’au moins une maladie chronique, alors que les promoteurs estiment que seulement 34 % de leur effectif présente une maladie chronique, révèle le sondage Benefits Canada sur les soins de santé.

Cet écart est d’autant plus notable que la prévalence des maladies chroniques est comparable à celle observée l’an passé (58 %) et les années précédentes. Elle est sensiblement plus élevée chez les participants âgés de 55 ans et plus (76 %).

Les problèmes les plus fréquemment relevés sont les troubles de santé mentale (21 %), l’hypertension (14 %), un taux de cholestérol élevé (14 %), l’arthrite (12 %), l’asthme ou les maladies pulmonaires (10 %), l’eczéma (8 %) et le diabète (7 %).

En plus des maladies chroniques, près de la moitié des participants (45 %) disent souffrir de douleurs chroniques. Ce taux est en recul comparativement à l’an passé (48 %). Les douleurs chroniques sont plus fréquentes chez les participants qui souffrent d’arthrite (82 %), d’un trouble de santé mentale (61 %), d’une maladie pulmonaire (60 %), ainsi que chez les personnes éprouvant un stress élevé (59 %).

Quand on combine les maladies chroniques et les douleurs chroniques, ce sont près de trois travailleurs sur quatre (72 %) qui sont concernés par des maux permanents.

Ces problèmes de santé ont un impact concret sur le travail. Près de la moitié des participants (47 %) souffrant de maladies chroniques ou de douleurs chroniques ont dû s’absenter du travail ou ont trouvé leur travail plus difficile, en raison de leur condition.

Le télétravail comme recette?

L’expérience contrainte du télétravail a été bénéfique de ce point de vue. Les trois-quarts des participants concernés (77 %) estiment que le fait de travailler à domicile leur a permis de s’absenter moins souvent en raison de leur maladie chronique ou de leurs douleurs chroniques. Les participants atteints d’une maladie chronique peuvent mieux prendre en charge leurs symptômes et sont donc plus productifs.

Le travail à domicile se révèle particulièrement bénéfique pour les personnes atteintes d’arthrite (93 %) ou de douleurs chroniques (83 %). À l’inverse, les participants présentant un problème de santé mentale sont moins susceptibles (68 %) de dire que le télétravail a diminué leurs absences liées à leur état.