Le Régime général d’assurance médicaments couvrira dorénavant le médicament Albrioza.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, accepte d’inscrire le médicament Albrioza sur la liste des médicaments d’exception dans le cadre du traitement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Albrioza sera couvert au Québec par le Régime général d’assurance médicaments (RGAM). Ce traitement est destiné patients atteints de SLA, une grave maladie dégénérative, pour laquelle il existe peu d’alternatives thérapeutiques.

Albrioza permet de ralentir le déclin fonctionnel des personnes dont la SLA est rapidement évolutive.

En mars dernier, l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) a recommandé sous certaines conditions que le médicament Albrioza soit payé par le régime public d’assurance-médicaments.

Ces conditions prévoyaient que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique sur le système de santé.

Ce médicament est commercialisé par l’entreprise pharmaceutique américaine Amylyx. Selon les informations contenues dans le rapport de l’institut, on évalue qu’un traitement à l’Albrioza au cours des trois premières années de la maladie coûterait 134,7 millions $ de plus au régime public pour soigner 476 patients.

En juin dernier, l’INESSS avait recommandé de refuser l’inscription du médicament en raison de doutes sur son efficacité. Des études supplémentaires ont cependant rassuré les experts. Cette fois-ci, l’institut estime que l’« Albrioza, pris pendant 6 mois, ralentit la perte des fonctions physiques (par exemple, l’écriture, la parole, la marche) des personnes ».

On prévient toutefois que « l’importance de cet effet est jugée modeste ». À plus long terme, le médicament pourrait possiblement prolonger la vie des patients d’environ cinq mois, indique l’INESSS. De plus, le comité scientifique juge élevé le coût du traitement. Le rapport coût-efficacité serait d’ailleurs « défavorable » en comparaison aux deux autres médicaments disponibles sur le marché, peut-on lire.