Un récent rapport du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) fait état d’une augmentation des coûts des régimes privés d’assurance médicaments, mais aussi d’innovations prometteuses dans le secteur pharmaceutique, estime Joe Farago, directeur exécutif, payeurs privés et investissement à Médicaments novateurs Canada.

Le rapport indique que le nombre de nouveaux médicaments lancés au Canada est supérieur à la médiane des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, mais inférieur à la médiane des 11 pays de comparaison du CEPMB, dont les prix moyens des médicaments brevetés sont tous inférieurs.

« En ce qui concerne les régimes privés d’assurance médicaments, nos données montrent une croissance constante des coûts depuis 2015, avec un taux de croissance annuel sur cinq ans de 5,4 % de 2015 à 2020, indique M. Farago. Cette croissance des coûts des régimes privés d’assurance médicaments est principalement attribuable à l’utilisation — plus de gens font plus de demandes de règlement — et aux maladies chroniques. Les médicaments spécialisés pour les maladies chroniques sont souvent plus coûteux, ce qui pourrait avoir un impact sur les petits promoteurs de régimes. »

Afin de relever les défis éventuels liés à des demandes de remboursement plus coûteuses pour les petits employeurs, il suggère que les régimes privés d’assurance médicaments canadiens explorent les possibilités d’améliorer la gestion des risques. « Une solution efficace consisterait à adopter le modèle de mise en commun du Québec dans le reste du Canada. Cette approche a montré des avantages significatifs, notamment une volatilité considérablement réduite et une meilleure protection contre les demandes de remboursement à coût élevé pour les promoteurs de régime. »

Selon le rapport, en 2021, 55 médicaments ont reçu pour la première fois une autorisation de mise en marché par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, l’Agence européenne des médicaments (EMA) et/ou Santé Canada, un chiffre inégalé depuis cinq ans. Parmi ces médicaments, les trois quarts avaient des coûts de traitement élevés, 42 % ont reçu une désignation orpheline de la FDA et/ou de l’EMA et 27 % étaient des traitements oncologiques.

« L’innovation pharmaceutique traverse une période incroyablement passionnante, soutient M. Farago. Les nouveaux traitements de pointe, tels que ceux destinés à traiter des maladies rares ou des types spécifiques de cancer, ont un impact extrêmement positif sur la vie des patients. De plus en plus de médicaments sont disponibles pour traiter des maladies pour lesquelles, jusqu’à très récemment, il n’existait pas d’options thérapeutiques ou des options très limitées pour les patients. »

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada