La pression et un leadership faible favorisent l’intimidation au travail.

L’intimidation ne surgit pas par hasard sur les lieux de travail. Les brimades sont plus fréquentes les jours où la pression au travail est élevée, et quand le leadership est passif, indique une étude de la BI Norwegian Business School et de l’Université de Bergen, publiée dans The European Management.

Les chercheurs ont soumis un questionnaire à des travailleurs pour mesurer l’exposition à l’intimidation au travail, le niveau de pression exercé, et le comportement du leadership. Les participants devaient répondre à ce questionnaire sur une période de 36 jours.

L’étude démontre l’intimidation est la conséquence de problèmes dans l’environnement de travail, souligne WorkPlaceInsight.

En effet, les jours où les participants ont déclaré la pression la plus élevée, ils ont aussi constaté des comportements d’intimidation plus fréquents.

Cette relation a été particulièrement forte entre pression et intimidation les jours où le leadership était le plus passif. Cela correspond à des jours où le supérieur hiérarchique a évité d’intervenir ou d’aider les travailleurs à gérer des situations stressantes.

Cette relation entre pression et intimidation peut s’expliquer par un déséquilibre entre l’augmentation des efforts à fournir alors que les ressources nécessaires ne sont pas à la hauteur de cet enjeu, explique l’étude norvégienne. Ce déséquilibre entraîne des situations de stress et de frustration.

Ces émotions négatives rendent les travailleurs plus vulnérables aux conflits, et exposés aux actes d’intimidation. Au quotidien, cette hausse du stress entraîne des interactions sociales négatives, notamment des actes d’intimidation.

Les gestionnaires ont donc un rôle essentiel à jouer pour prévenir cette intimidation, précise l’étude. Ils peuvent intervenir sur les facteurs de risque, tels que la pression au travail; un objectif sur lequel l’organisation elle-même peut agir. Et quand la pression est forte, le gestionnaire doit plus que jamais se montrer inspirant et charismatique, plutôt que passif, pour réduire les niveaux de pression qui risquent de générer des actes négatifs.