À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale (le 10 octobre), l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) exhorte tous les paliers de gouvernement à remédier à la crise qui continue de s’aggraver au Canada.

Dans sa lettre ouverte, l’AFPC propose aux décideurs une série de mesures visant à s’attaquer à des enjeux graves : surcharge de travail, environnement négatif, harcèlement, piètre équilibre travail-vie personnelle et précarité des emplois.

« Les problèmes de dépression, d’anxiété et de stress chronique ont pris des proportions épidémiques. Pourtant, on ne fait rien pour en explorer les causes premières qui font grimper les taux d’invalidité », déclare John Gordon, président de l’AFPC.

Dans le secteur public fédéral, la moitié des demandes d’assurance-invalidité de longue durée présentées en 2010 étaient attribuables à des problèmes de santé mentale.

« La réduction d’emplois est déjà amorcée à la fonction publique fédérale et la situation ne fera qu’empirer. Le gouvernement ne peut fermer les yeux sur l’impact qu’auront les compressions budgétaires sur le bien-être des travailleuses et des travailleurs, a prévenu M. Gordon. La précarité des emplois casse le moral des employés et crée un milieu de travail toxique. »

« Nous demandons aux gouvernements et aux employeurs de reconnaître l’importance de la prévention et de l’adaptation dans le milieu de travail et d’examiner en profondeur les recommandations que nous présentons », a conclu John Gordon.

Bon nombre de politiques en milieu de travail sont centrées sur la personne, mais ne traitent aucunement de l’obligation de l’employeur d’offrir un milieu de travail à la fois sain et sécuritaire.

L’AFPC a donc voulu pallier ces lacunes en mettant au point une série d’outils pour aider les employeurs ainsi que les travailleuses et les travailleurs à composer avec les problèmes de santé mentale au travail.