Un stéthoscope, un syringe, un thermomètre

Alors que les maladies chroniques représentent un défi majeur pour les entreprises, il n’est pas évident de trouver la meilleure stratégie à adopter.

Dans le cadre d’une conférence « Midi-collectif » organisée par l’Association de la retraite et des avantages sociaux du Québec (ARASQ) la semaine dernière, Suzanne Paiement, associée, Santé et performance chez Normandin Beaudry, a proposé cinq éléments relativement faciles à mettre en œuvre, appréciés des employés et qui ont une incidence sur la santé.

« Que les solutions mises en place touchent la prise en charge ou la prévention, voire les deux, il est important de faire l’inventaire de son offre pour qu’elle réponde aux besoins du continuum de santé, mais corresponde aussi à l’environnement de travail et aux pratiques de gestion. »

D’abord, il faut des informations poussées et ciblées, par exemple celles que reçoit l’employé lors de sa première réclamation de médicament pour une maladie chronique. « L’avantage est de favoriser très tôt l’autogestion de la maladie, parce que souvent quand on reçoit un diagnostic, on ne sait pas trop vers où se diriger, ce qui peut aggraver la situation », dit Mme Paiement.

Le coaching individuel est un accompagnement, un contact direct qui permet de se donner un plan d’action pour certaines habitudes de vie afin de freiner les répercussions de la maladie et bien comprendre les traitements, par exemple. Les gens peuvent aussi tirer grand profit de l’accès aux ressources de soins spécialisés.

L’accommodement soutenu demeure un élément important pour permettre aux employés de mieux intégrer leur lieu de travail. « Il ne faut pas oublier d’en parler aux gestionnaires pour garder un œil sur leurs employés et aider à déterminer les meilleures façons d’accommoder les personnes. »

Finalement, le dépistage vise à s’assurer que la maladie soit détectée le plus tôt possible. « Dans certains cas, les cliniques de dépistage ont carrément permis de sauver la vie des gens et à d’autres d’avoir le choc nécessaire pour se prendre en charge. »

« Étant donné que ces éléments sont souvent offerts en silo, il y aurait lieu de voir comment on peut avoir une offre plus intégrée », suggère Suzanne Paiement en guise de conclusion. « Il faut aussi regarder le nombre d’employés touchés et pas seulement le coût. »