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Les trois quarts des responsables des ressources humaines affirment que le travail hybride nuit à la culture d’entreprise.

L’émergence du travail hybride, encouragé par les mesures sanitaires face à la pandémie de Covid-19, met à mal la culture d’entreprise, selon les trois quarts des responsables des ressources humaines (RH), indique une étude du cabinet Gartner.

Pourtant, les entreprises n’ont pas ménagé leurs efforts pour maintenir la culture d’entreprise malgré l’éloignement. Quatre responsables RH sur dix disent avoir augmenté leur budget dans ce domaine, souligne Workplace Insight.

Avant la pandémie, la culture d’entreprise se tissait sur le lieu de travail. Elle était déterminée par le fait de travailler dans un espace de bureau contrôlé par l’employeur, d’être entouré de collègues, et d’avoir des interactions avec eux.

Or, les travailleurs hybrides et à distance passent 65 % moins de temps dans les bureaux qu’avant la pandémie.

Parallèlement, les trois quarts (76 %) des employés considèrent que la culture d’entreprise est très ou extrêmement importante pour qu’ils soient efficaces dans leur travail. Et six responsables RH sur dix (61 %) affirment que la culture d’entreprise est encore plus importante dans un modèle de travail hybride, pour parvenir à atteindre les objectifs de l’organisation.

Cependant, le retour forcé au bureau risque de nuire à l’organisation, bien plus que de permettre de retrouver une culture d’entreprise partagée.

Au contraire la culture d’entreprise devrait être diffusée à travers le travail, et non pas seulement sur le lieu de travail. Cela peut passer par l’établissement d’une proximité émotionnelle, par exemple à travers des événements de reconnaissance des employés. Aussi, la culture d’entreprise doit laisser la place à de microcultures au sein des équipes, favorisant une connexion plus grande entre les travailleurs appartenant à chaque équipe.