
Les employés canadiens sont plus mobilisés que leurs homologues du reste du monde, constate Aon Hewitt, en marge de la publication de son palmarès annuel des Employeurs de choix au Canada.
Selon l’étude, l’indice moyen de mobilisation chez les employés canadiens s’élève à 65 % contre 61 % chez les employés américains et ceux du reste du monde. Pour en venir à ces conclusions, Aon Hewitt s’est basé sur les données d’un sondage réalisé auprès de 350 000 employés et gestionnaires de 259 organisations participantes des secteurs privé et public.
Pour être reconnue comme un Employeur de choix, une organisation doit être en mesure de former et maintenir des effectifs hautement mobilisés, c’est-à-dire qui parlent positivement de leur employeur à d’autres, manifestent le désir de rester en poste au sein de leur entreprise actuel et sont motivés par les dirigeants, les gestionnaires, la culture et les valeurs de l’organisation.
« Les Employeurs de choix favorisent le bon rendement à long terme grâce à une culture organisationnelle caractérisée par une puissante direction, une orientation vers le rendement solide, une marque forte et, au bout du compte, une mobilisation importante des employés », a déclaré Neil Crawford, associé principal et responsable de l’étude des Employeurs de choix au Canada chez Aon Hewitt.
« Sur le plan individuel, les employés hautement mobilisés ont un taux d’absentéisme plus faible, sont plus productifs et moins susceptibles de rechercher du travail ailleurs, ce qui signifie qu’ils contribuent davantage à la réussite de leur employeur. »
Parmi les employeurs faisant partie du palmarès 2015 des 50 Employeurs de choix figurent la Banque Nationale, le Mouvement Desjardins et Ivanhoé Cambridge.
Des enjeux demeurent
Dans l’ensemble, le niveau de satisfaction des employés pour ce qui est du milieu de travail est élevé (70 %), et ce, dans plusieurs domaines : image de marque de l’employeur, collaboration et pratiques en matière de personnel/ressources humaines.
Les participants à l’étude ont cependant donné de faibles notes dans quelques domaines, comme la reconnaissance des employés autrement que par le salaire et les avantages sociaux (56 %) ainsi que l’existence d’un milieu propice au travail (59 %).
En outre, les résultats du sondage laissent entendre que les employeurs canadiens qui cherchent à améliorer la mobilisation devraient trouver des moyens de faciliter la productivité, en mettant notamment à la disposition des employés les outils, technologies et renseignements dont ils ont besoin pour mener à bien leur travail, et veiller à ce que les pratiques commerciales encouragent la productivité plutôt que de l’entraver.
« Six ans après la récession mondiale, de nombreuses entreprises continuent d’afficher une certaine aversion au risque et aux dépenses, a souligné M. Crawford. On s’attend à plus de la part de l’employé moyen chaque jour. La lente relance des dépenses en outils et en procédés d’amélioration de la productivité pourrait alimenter le sentiment que les entreprises devraient en faire plus pour aider les employés à travailler de manière plus efficace. »