Les travailleurs qui se sentent soutenus par leurs collègues et leur superviseur ont de meilleures nuits de sommeil, selon une étude scandinave publiée dans le Journal of the American Medical Association.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les données de près de 115 000 participants à trois études danoises, finlandaises et suédoises. Ces données portent sur l’environnement de travail des participants, notamment sur des facteurs tels que la capacité d’écoute des dirigeants, l’équité perçue, le soutien des collègues et la collaboration. Les participants ont été suivis pendant une période pouvant aller jusqu’à six ans, rapporte Safety+Health Magazine.

Résultat : les participants qui ont fait état d’un soutien psychologique et social favorable dans le cadre de leur emploi présentaient un risque moindre de souffrir d’un trouble du sommeil.

Dans les deux années suivantes, les participants qui ont signalé des modifications à leur environnement de travail (53 %) ont également constaté un changement de leur sommeil. Ceux qui ont rapporté des changements positifs ont noté une diminution des troubles du sommeil tels que la difficulté à s’endormir et à rester endormi, un sommeil de mauvaise qualité et une fatigue diurne.

En revanche, les participants qui ont rapporté une détérioration de leur environnement de travail ont davantage souffert de troubles liés au sommeil.

« Ces résultats suggèrent que des interventions à plusieurs niveaux sur le lieu de travail sont essentielles pour promouvoir la qualité du sommeil à court et à long terme chez les travailleurs », écrivent les auteurs de l’étude.

Le manque de sommeil touche entre 20 et 30 % des Canadiens, alors que 10 % de la population adulte souffre d’un trouble de l’insomnie, selon l’Agence de la santé publique du Canada. Plus du tiers (36,3 %) des individus qui ne dorment pas suffisamment signalent un stress chronique, contre seulement 23,2 % chez les individus qui ont une bonne hygiène de sommeil.