
Bien que le trouble affectif saisonnier soit généralement associé aux jours sombres de l’hiver, l’été peut également entraîner des problèmes de santé mentale, notamment une variante moins connue souvent appelée dépression saisonnière inversée.
Selon l’Association canadienne de psychologie, 15 % des Canadiens déclarent avoir souffert d’au moins un cas léger de trouble affectif saisonnier au cours de leur vie.
Si l’été est généralement associé au repos et au ressourcement, il peut également entraîner une perturbation des routines, une augmentation des attentes sociales et des exigences en matière de soins, autant de facteurs qui peuvent contribuer à l’anxiété, à l’épuisement professionnel ou à l’isolement.
Les obstacles liés au coût des soins aggravent ces facteurs de stress. Un rapport de Statistique Canada publié en 2025 révèle que près des deux tiers (62 %) des employés et 72 % des cadres déclarent rarement ou jamais recourir aux services de santé mentale en raison de leur coût.
Pourtant, 79 % d’entre eux affirment qu’ils y auraient recours au moins deux fois par an si le coût n’était pas un facteur déterminant. Un quart (25 %) déclarent pouvoir gérer leur santé mentale sans régime d’avantages sociaux.
Pour combler cette lacune, il est important que les employeurs soient attentifs aux premiers signes de détresse, notamment les changements de comportement, la baisse de productivité ou les symptômes d’épuisement professionnel, a déclaré Lindsey Gage-Cole, directrice de la transformation chez GroupHealth Benefit Solutions, dans une déclaration envoyée par courriel à Benefits Canada. « Les employeurs pensent souvent que l’été est une période de répit, mais de nombreux employés ont autant de difficultés, voire plus, pendant cette saison. »
Les organisations peuvent mieux soutenir leurs employés en les encourageant à prendre des vacances, en leur offrant une certaine flexibilité pendant les périodes familiales chargées et en veillant à ce que les ressources en matière de santé mentale soient visibles et accessibles, a-t-elle déclaré. Il est important de faire régulièrement le point, en particulier avant les périodes où la charge de travail change ou quand les équipes fonctionnent avec un effectif réduit, ajoute-t-elle.
Les données internes de GroupHealth ont révélé que 41 % des membres du régime ont eu recours à un soutien en matière de santé mentale. L’anxiété et la dépression ont été les troubles les plus souvent cités, ce qui reflète le besoin constant d’options de soins accessibles et rapides.
Pour améliorer l’utilisation des avantages sociaux, Mme Gage-Cole recommande une formation et une communication continues. « Il ne s’agit pas seulement des avantages offerts, mais aussi de la manière dont les employés les comprennent et les utilisent. Offrir des options numériques ou des aides adaptées à la culture peut faire une différence significative, en particulier pour les jeunes employés ou ceux qui travaillent à distance. »
Favoriser un environnement psychologiquement sûr nécessite une attention constante tout au long de l’année, et pas seulement pendant les périodes généralement associées au stress, a-t-elle souligné. « L’été est le moment idéal pour faire le point, revoir votre stratégie et vous assurer que vos employés se sentent soutenus, même lorsque le soleil brille. »
Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.