Le Congrès mondial de cardiologie prévient que les professionnels de santé ne connaissent pas suffisamment les relations étroites entre les problèmes de santé mentale et les différentes conditions cardiaques.

« Il n’y a actuellement pas assez de conscience parmi les professionnels de la santé de la prévalence des problèmes de santé mentale et de leur impact sur l’augmentation du risque de développer des maladies cardiovasculaires », affirme la déclaration de consensus sur la santé mentale et les maladies cardiovasculaires du Congrès mondial de cardiologie, qui vient de se tenir à Madrid, en Espagne.

Les groupes de travail constitués de cardiologues venus des quatre coins du monde précisent que, non seulement la santé mentale a un impact sur la condition cardiaque, mais que l’inverse est vrai également. « Les professionnels de santé ont une appréciation limitée de l’incidence et de la prévalence des problèmes de santé mentale et des troubles mentaux chez les personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires. »

Le Congrès mondial de cardiologie appelle donc les professionnels de santé à adopter une approche holistique intégrée des soins aux personnes atteintes de maladies cardio-vasculaire, en intégrant l’évaluation et la gestion de la santé mentale dans les soins de routine.

Les professionnels de santé doivent aussi être conscients de la stigmatisation, des stéréotypes, des préjugés et du sous-diagnostic qui affligent les personnes atteintes de maladie mentales graves. Ces éléments sont autant d’obstacles systémiques à la prévention, au dépistage, au diagnostic au traitement des maladies cardio-vasculaires, prévient le document de consensus des cardiologues.