La santé mentale peine à entrer dans les conversations au sein des organisations, observent la plupart des employeurs canadiens.

La divulgation des problèmes de santé mentale est loin d’être une réalité dans les organisations canadiennes.

En effet, huit employeurs canadiens sur dix (80 %) ne sont pas convaincus que leurs employés divulgueraient leurs problèmes de santé mentale, selon un sondage de Peninsula Canada, relayé par HR Reporter.

Plus de la moitié des employeurs (57 %) croient que leurs employés ne discuteraient pas de leurs problèmes de santé mentale avec leurs gestionnaires.

Cependant, ce sont aussi plus la moitié des employeurs qui observent une plus grande ouverture dans les discussions sur la santé mentale au travail. Cette tendance reste limitée, puisque seules 30 % des organisations signalent une augmentation du nombre d’employés qui parlent de santé mentale.

Le sondage constate également une tendance à la diminution des mesures de soutien en santé mentale. Malgré la difficulté à aborder le sujet de la santé mentale, quatre organisations sur dix (41 %) n’ont pas l’intention d’introduire de nouvelles dispositions dans ce domaine au cours de l’année à venir.

Or, les manques sont flagrants. Seulement 9 % des employés qui ont parlé à leur patron ont signalé qu’un soutien concret avait été mis en place. Bien que les programmes d’aide aux employés (PAE) soient présents chez 23 % des employeurs, seuls 2 % des employés qui ont eu des problèmes de santé mentale les ont utilisés.

Le rapport de Peninsula Canada recommande aux employeurs d’intégrer la santé mentale à tous les niveaux de l’organisation, d’encourager de réelles interactions et de former les gestionnaires, ainsi que de favoriser l’autonomie des employés pour qu’ils puissent chercher du soutien et identifier les changements nécessaires à l’amélioration du milieu de travail.