La confiance des travailleurs canadiens à l’égard de leur employeur a une incidence considérable sur leur santé mentale. Or, ce lien de confiance s’est effrité durant la pandémie, révèle la dernière mise à jour de l’Indice de santé mentale de LifeWorks.

Un Canadien sur cinq (20 %) croit en effet que la confiance entre les employés et leur employeur au cours des dernières années. Parmi ces répondants, 46 % attribuent principalement la situation au changement de la culture du milieu de travail, 43 % à la gestion du mieux-être des employés et 30 % à la communication.

Les employés qui indiquent une détérioration du niveau de confiance avec leur employeur affichent par ailleurs un score de santé mentale 8 points sous la moyenne nationale.

À l’inverse, le score de santé mentale le plus élevé est celui des répondants ayant indiqué que leur confiance n’a subi aucun changement. Chez les 9 % d’employés qui jugent même que le lien de confiance s’est amélioré depuis la pandémie, 24 % indiquent que cette amélioration est due à des changements touchant la façon de communiquer, 20 % l’attribuent à un changement de culture du milieu de travail et 15 % évoquent des changements dans la façon dont l’employeur gère le mieux-être des employés.

À noter que les gestionnaires sont deux fois plus nombreux que les non-gestionnaires à signaler une meilleure confiance entre les employés et leur employeur.

Meilleures relations, plus d’efforts

L’Indice révèle en outre que les travailleurs entretenant de saines relations avec leurs collègues et leurs gestionnaires ont tendance à mettre davantage d’efforts dans leur travail. En fait, 25 % des répondants indiquent même que leur relation avec leurs collègues est le facteur ayant la plus grande incidence positive sur l’effort mis dans leur travail.

Pour 15 % des employés, c’est plutôt leur santé mentale et leur mieux-être qui constituent le facteur ayant la plus grande incidence positive sur l’effort qu’ils mettent dans leur travail. Enfin, 12 % déclarent que c’est la relation avec leur gestionnaire qui a l’influence positive la plus forte.

« La santé mentale et le mieux-être personnels, d’une part, et les relations au travail, d’autre part, sont les deux principaux facteurs qui influent sur l’effort mis dans le travail, indique Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, Recherche et mieux-être globale à LifeWorks. Les organisations peuvent avoir une incidence sur ces deux facteurs grâce à un environnement qui encourage le soin de soi et la collaboration. La formation des gestionnaires, l’application de normes positives au sein des équipes et la prestation de services favorisant efficacement la santé mentale et le mieux-être sont tous des éléments concrets qui permettent aux employés de réaliser leur plein potentiel au travail. »

L’inflation au cœur des préoccupations

Le contexte inflationniste est ce qui alimente le plus le niveau de stress des travailleurs canadiens actuellement (35 %), loin devant une possible recrudescence de la COVID-19 (16 %), la crainte de perdre leur emploi (8 %) et les changements climatiques (7 %).

Le score global de l’Indice de santé mentale s’est établi à 65,1 points sur 100 en septembre. La tendance est stable par rapport au mois d’août. En fait, après une bonne progression en première moitié d’année, le score de santé mentale des Canadiens n’a pas enregistré d’amélioration depuis trois mois.