stress, santé mentale

La santé mentale des travailleurs canadiens continue de se dégrader au point de tomber à un niveau historique, tirée vers le bas par un bien-être financier en berne.

Le score de santé mentale des travailleurs canadiens a chuté de 3,1 points au mois d’octobre, tombant à un niveau nettement inférieur à celui constaté en avril 2020, au début de la pandémie, signale l’Indice spécial de santé mentale de Telus Santé. Le recul est de 2,3 points au Québec en un mois.

Le score moyen de santé mentale au Canada a chuté à 61,3 au mois d’octobre, soit deux points de moins qu’au printemps 2020, quand la pandémie de Covid-19 atteignait le pays.

Plus d’un travailleur sur trois (37 %) présente désormais un risque élevé pour sa santé mentale. C’est près de 4 % de plus que la moyenne annuelle des quatre dernières années. Lors de la période qui a précédé la pandémie, de 2017 à 2019, seul 14 % des travailleurs canadien présentaient un risque élevé de problème de santé mentale, soit trois fois moins qu’aujourd’hui.

Une grosse partie de cette chute est attribuable à la dégringolade de la santé mentale liée au risque financier, qui a reculé de 6,8 points en un mois. D’ailleurs, plus du quart (28 %) des travailleurs considèrent leurs finances comme leur plus grande source de stress. Les parents sont 40 % plus nombreux que les personnes sans enfant à dire que leurs finances sont leur plus grande source de stress.

Quatre travailleurs sur dix (40 %) considèrent que leur situation financière est fréquemment source d’inquiétude ou d’anxiété. Près de la moitié de ces personnes (48 %) sont surtout préoccupées par le coût de la vie, alors qu’une sur quatre (25 %) sont inquiètes avant tout de l’endettement.

Il est à noter que les personnes qui vivent le plus d’anxiété financière en raison de l’endettement ont un score de santé mentale (52,0) largement inférieur à la moyenne.

À présent, c’est moins de la moitié des travailleurs (47 %) qui disent jouir d’une bonne situation financière, en baisse de 10 % en un an.