Après bientôt un an de pandémie, les travailleurs canadiens vivent plus de solitude que jamais, selon la plus récente édition de l’Indice de santé mentale de Morneau Shepell.

Les mesures d’éloignement physique prolongées et les efforts continus pour s’adapter à un environnement de travail et d’apprentissage virtuel figurent parmi les principaux facteurs qui portent atteinte à la santé mentale des Canadiens et des Québécois. Le score relatif à l’isolement a ainsi atteint en janvier son point le plus bas depuis avril 2020 (-12,8). L’indice global de santé mentale est quant à lui demeuré stable au mois de janvier, mais demeure 11,7 points inférieur à celui antérieure à la pandémie.

« La déprime hivernale s’est accrue cette année, en raison de la pandémie et de l’isolement qui affectent les Canadiens à un taux alarmant partout au pays, affirme Stephen Liptrap, président et chef de la direction de Morneau Shepell. Au fil de ces mois difficiles et à plus long terme, il est impératif que les employeurs privilégient les contacts parmi les employés afin de renforcer le sentiment d’appartenance et d’assurer que la santé mentale au travail demeure une priorité pour leur organisation. »

Prise de conscience des employés

Les résultats du sondage montrent que les Canadiens, particulièrement les jeunes, réalisent de plus en plus l’importance de se soucier de leur santé mentale. Ainsi, le tiers des travailleurs rapportent vouloir se concentrer davantage sur leur santé mentale. Les répondants qui ont entre 20 et 29 ans sont deux fois plus enclins à se concentrer sur leur santé mentale comparativement aux travailleurs de 60 ans et plus. Par contre, ces derniers sont près de deux fois plus susceptibles de vouloir privilégier leur santé physique que ceux qui ont entre 20 et 29 ans.

Les étudiants en grande difficulté

Parmi tous les groupes de Canadiens analysés, ce sont les étudiants à temps plein qui obtiennent le score de santé mentale le plus faible (-26,7). Ce niveau très préoccupant s’explique entre autres par les difficultés à s’adapter à un environnement d’enseignement virtuel, un soutien par les pairs limité et de l’incertitude quant à leur avenir financier et professionnel. Les étudiants à temps plein connaissent en outre la plus importante hausse du stress mental parmi les répondants des différents secteurs d’activité couverts par l’Indice.