Un travailleur canadien sur deux fait face à au moins un facteur de risque lié à la santé mentale au travail.

La fatigue mentale a envahi les milieux de travail au Canada, au point d’avoir de fortes répercussions sur l’absentéisme et le présentéisme.

Un travailleur canadien sur deux (48 %) présente au moins un facteur de risque en lien avec la santé mentale, indique le dernier Rapport Mieux-Être de Manuvie.

Et si leur santé mentale est fragilisée, c’est avant tout parce que la fatigue mentale est devenue la première explication des mauvais choix faits par les employés canadiens. Ceux-ci parviennent difficilement à assurer l’équilibre travail-vie personnelle. Ce manque d’équilibre est le principal facteur de risque  lié à la santé mentale.

Aussi, le stress lié au travail est la première cause des difficultés de sommeil des travailleurs canadiens.

Cette place envahissante de la fatigue mentale a des conséquences sur la productivité des travailleurs. En 2021, ce sont 16 % des heures de travail qui ont été perdues en raison d’absences pour cause de santé, et en raison de présentéisme. Cela représente près d’une heure de travail sur six. C’est aussi l’équivalent de 41,2 jours de travail par année, précise le rapport de Manuvie.

Les organisations qui obtiennent les meilleurs résultats en matière de culture du milieu de travail et des initiatives de mieux-être obtiennent aussi les meilleurs résultats en matière d’indicateurs clés de la santé, précise l’étude.

« Les tendances en matière de santé mentale des employés pourraient prendre la forme d’un K alors que nous franchissons la prochaine phase de la pandémie, explique la Dre Georgia Pomaki, directrice principale, Meilleures pratiques en santé mentale chez Manuvie. L’une des branches du K représente les employés qui sont enthousiastes à l’idée de la réouverture et du retour au bureau. L’autre représente un groupe d’employés aux prises avec des problèmes de santé mentale et une grande fatigue. Pour ce groupe, le retour au bureau peut sembler accablant. Les organisations doivent tenir compte des deux groupes pour concevoir des programmes de soutien efficaces pour le retour au bureau. »