La santé mentale des Canadiens n’est guère en meilleure situation qu’au début de la pandémie, selon un rapport de Telus Santé.

La santé mentale continue de se dégrader au Québec, comme dans l’ensemble du Canada, indique le rapport mensuel sur l’indice de santé mentale de Telus Santé.

L’indice de santé mentale des Canadiens est en baisse en juillet à 63,3, contre 63,9 au mois de juin. Depuis le début de l’année 2021, c’est seulement la quatrième fois que l’indice se situe aussi bas.

Cette situation est confirmée par la proportion de personnes (33 %) qui présentent des risques élevés de faire face à un problème de santé mentale. C’est presque autant qu’en avril 2020, quand la pandémie de Covid venait bouleverser la vie quotidienne. Et c’est nettement plus qu’avant la période prépandémique (14 %), soit de 2017 à 2019.

La proportion de personnes présentant un risque modéré (44 %) est comparable elle aussi à la situation qui prévalait en avril 2020 (45 %).

Cela explique qu’en juillet, seules 22 % des personnes présentaient un risque faible de rencontrer un problème de santé mentale, soit à peu près le même niveau qu’en avril 2020 (21 %), mais beaucoup moins que durant la période prépandémique (35 %).

Au mois de juillet, ce sont les scores secondaires de l’anxiété (56,3), de la dépression (61,9), de l’optimisme (64,8) et du risque financier (66,6) qui se sont dégradés, alors que l’isolement (60,0) et la productivité (62,8) ont connu une amélioration.

On assiste même à une dégringolade de l’indice de santé mentale dans certains secteurs d’activité, tels que les services publics (-7,4), l’automobile (-5,2), le commerce de gros (-4,2) et la technologie (-3,2).

Le Québec confirme sa mauvaise passe, avec un score qui tombe de 64,3 à 62,7 en un mois, plaçant la province à l’avant-dernier rang canadien. Seul les Maritimes se placent moins bien (60,8).