Une enquête récente menée par Statistique Canada révèle que plus de la moitié des participants estiment que leur santé mentale s’est détériorée depuis l’instauration des mesures d’éloignement physique par les gouvernements du pays, en mars dernier.

Parmi les quelque 46 000 répondants, 52 % ont déclaré que leur santé mentale était un peu ou bien moins bonne, alors que 48 % ont répondu qu’elle était à peu près la même ou meilleure.

Près des deux tiers (64 %) des participants âgés de 15 à 24 ans ont déclaré que les mesures d’éloignement physique avaient une incidence négative sur leur santé mentale, tandis qu’il en a été de même pour 35 % des personnes âgées de 65 ans et plus. Les personnes de 15 à 24 ans étaient susceptibles à 41 % de déclarer des symptômes correspondant à une anxiété modérée ou sévère, comparativement à 11 % chez les aînés de 65 ans et plus.

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, 88 % des participants ont éprouvé au moins un symptôme d’anxiété au cours des deux semaines ayant précédé leur participation à l’enquête. Les plus fréquents ont été, dans l’ordre, la nervosité, la tension, l’irritabilité et la difficulté à se détendre.

D’autre part, 43 % des participants qui ont fait état d’importantes répercussions sur leur capacité à respecter leurs obligations financières ont déclaré des symptômes correspondant à une anxiété modérée ou sévère.

L’enquête a été réalisée du 24 avril au 11 mai, en ligne.

La situation est tout aussi critique aux États-Unis, où le Census Bureau a dévoilé un rapport indiquant que le tiers des résidents du pays montraient des signes d’anxiété ou de dépression clinique. Il s’agit d’une hausse considérable par rapport aux données d’avant la pandémie, et l’indicateur le plus « alarmant jusqu’à présent » de l’effet de la pandémie sur la santé mentale des Américains.

La demande pour les soins de santé mentale va exploser

La phase de déconfinement va entraîner un bond des demandes de soutien en santé mentale de la part de la population, a soutenu le chef de psychiatrie au CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, Gustavo Turcki en entrevue au Devoir.

Selon lui, « la pression va sortir », ce qui va provoquer une vague dans le système de la santé. En Italie, explique-t-il, le pic de cas et de décès de la COVID-19 a été suivi d’un autre pic composé de patients nécessitant des soins de santé mentale.

Dans certains cas, le confinement exacerbe les symptômes d’anxiété, de dépression ou de stress post-traumatique déjà ressentis par les patients. « Mais il y a aussi la population qui n’avait pas de problème de santé mentale ou de troubles mentaux et qui, avec le confinement, va en développer », indique Véronique Wilson, directrice adjointe des programmes de santé mentale et dépendance au CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal.

Nouveau guiche d’accès en santé mentale à la Sun Life

Sun Life offre dorénavant le Guichet d’accès en santé mentale de Teladoc Health à ses participants de régimes de garanties collectives qui ont accès aux services de Best Doctors.

Il s’agit d’un service confidentiel et personnalisé qui fait appel à une équipe de spécialistes, comme des psychologues et des psychiatres. Il a pour but d’aider les gens à recevoir efficacement le bon diagnostic et le bon traitement, et leur permettre d’obtenir des soins et de gérer leur santé mentale.

Selon ses besoins, un client peut obtenir une rencontre virtuelle pour avoir une évaluation complète d’un trouble de santé mentale déjà diagnostiqué, discuter de ses symptômes, ou recevoir des conseils ou des options de traitement.

Lorsqu’ils communiquent avec Teladoc Health, les participants sont pris en charge par un gestionnaire de dossiers. Le gestionnaire recueillera les antécédents médicaux de la personne, y compris ses préoccupations en matière de santé mentale et ses symptômes. Il organisera ensuite une consultation avec un psychologue ou un psychiatre, et demeurera en contact avec le client tout au long de son plan d’action.