Employé stressé avec sa tête entre ses mains
123RF

La pandémie et l’élection présidentielle aux États-Unis minent la santé mentale des travailleurs canadiens.

La dernière édition de l’Indice de santé mentale de Morneau Shepell montre une détérioration de la santé mentale des travailleurs canadiens. Ce score de santé mentale s’établit à -11,4 en octobre, en baisse comparativement à -10,2 en septembre.

Cette diminution rapproche l’indice de son plus bas score de l’année, à -11,7 enregistré en avril 2020.

Les scores secondaires les plus dégradés sont l’anxiété, l’optimisme, la dépression, la productivité et l’isolement. La pandémie n’est pas la seule cause de cette détérioration. Près de quatre personnes sur dix (38 %) indiquent que les élections présidentielles américaines ont affecté leur santé mentale.

Près de la moitié (48 %) des personnes interrogées ont affirmé avoir besoin de soutien en santé mentale. Ceux-ci misent sur les membres de leur famille (24 %), leurs amis et collègues (20 %) et les professionnels de la santé mentale (8 %) pour leur venir en aide.

Le rapport mensuel de Morneau Shepell montre que 9 % des répondants n’ont pas cherché à obtenir de l’aide. Or, ce groupe affiche le score de santé mentale le plus faible, à -33,9.

Cette détérioration de la santé mentale des travailleurs se traduit notamment par une chute de la productivité, avec un score de -12,6. Là aussi, il faut remonter à la première vague de la pandémie pour retrouver des scores aussi bas. En juin, il s’établissait à -12,1, avant de remonter durant l’été.

« La COVID-19 continue de miner la santé mentale des Canadiens, et nous nous approchons d’une période de l’année où l’isolement, le stress et l’anxiété vont probablement s’accentuer, prévient Stephen Liptrap, le président et chef de la direction de Morneau Shepell. Les organisations doivent faire un effort conscient de prendre contact avec leurs employés et revoir leurs stratégies en santé mentale, sous peine de subir des effets néfastes à long terme sur leur rendement. »