Le niveau de santé mentale des travailleurs canadiens a chuté à un niveau comparable à ceux enregistrés au plus fort de la pandémie de Covid-19, selon l’indice de santé mentale de Telus Santé.

Au mois de février, l’indice de santé mentale de Telus Santé est tombé à 63,2 (-0,3 en un mois), soit le même niveau qu’en mai 2020, alors que la pandémie avait mené au confinement de la population. 

Quand on regarde en détail les composantes de cet indice, on s’aperçoit que c’est le score du risque financier qui chute le plus entre janvier et février, en recul de 1,3. Cette baisse notable survient alors que les taux d’intérêt sont au plus haut, et que l’inflation semble commencer à se stabiliser après deux années de flambée des prix.

Le recul est particulièrement important au Québec, où l’indice est en baisse de 2,2. Le score global s’établit à 61,6 février dans la province, contre 63,8 en janvier. Alors que l’indice québécois était au-dessus de la moyenne canadienne en janvier, il est désormais presque au plus bas parmi toutes les provinces canadiennes, seules les Maritimes faisant pire (60,2).

Un autre fait marquant décelé par l’étude de Telus Santé consiste en une baisse de la productivité. Sept travailleurs sur dix (70 %) rapportent avoir constaté une diminution récente de leur productivité au travail.

Les raisons invoquées pour cette baisse de la productivité sont un volume de travail trop élevé, des problèmes personnels, l’absence de but ou d’intérêt pour leur travail, ou encore une maladie ou des problèmes de santé physique.

Ceux qui citent des problèmes personnels comme principale raison de leur baisse de productivité obtiennent le pire score de santé mentale. À l’inverse, les répondants qui n’ont pas connu de baisse importante de la productivité au travail obtiennent le score de santé mentale le plus élevé.

Pour améliorer leur rendement au travail, les répondant disent qu’ils auraient besoin d’un meilleur soutien de leur gestionnaire, de davantage de ressources ou d’outils plus efficaces, de formation, d’un contrôle sur leur façon d’accomplir leurs tâches, et d’un meilleur soutien de la part de leurs collègues.

Là aussi, ceux qui réclament un meilleur soutien de la part de leur gestionnaire un score de santé mentale nettement inférieur à ceux qui bénéficient déjà de ce soutien.