La pandémie de Covid-19 laisse les travailleurs aux prises avec une santé mentale durablement éprouvée, selon le 25e sondage annuel de Benefits Canada sur les soins de santé.

Un travailleur sur cinq (22 %) estime que sa santé mentale est mauvaise, indique le sondage mené par Benefits Canada auprès des individus bénéficiant d’un régime de santé en milieu de travail.

Le sondage met en évidence un niveau de stress demeuré élevé parmi les travailleurs. Ainsi, plus du quart des participants aux régimes (27 %) mentionnent que leur stress quotidien est élevé ou très élevé.

Certes, il s’agit d’une diminution comparativement au sommet de 35 % constaté un an plus tôt. Mais on aurait tort de se réjouir en comparant seulement ces deux scores. En effet, le sondage dresse le portrait d’une situation où l’épuisement a succédé à la crise. Et si la crise a bouleversé les deux dernières années, l’épuisement pourrait bien être le fléau des prochaines années.

En effet, quand on demande aux employeurs quel aspect de la pandémie aura la plus grande conséquence sur leurs régimes de soins de santé au cours des cinq prochaines années, ceux-ci assurent qu’il s’agit avant tout des demandes de règlement en matière de santé mentale de la part de leurs employés (37 %). Et encore, ce score ne tient pas compte des demandes reliées à la santé mentale en raison d’une contamination à la Covid-19.

Le deuxième impact le plus important d’ici 2027 sera constitué par les demandes de règlement chez les personnes qui souffrent ou qui ont souffert de la Covid-19 (30 %), incluant les impacts en santé mentale.

Aussi, le quart des employeurs (26 %) cite les coûts associés aux demandes de règlement en matière de santé mentale pour les personnes à charge de leurs employés, parmi les principales conséquences de la pandémie sur le long terme.

Quand on s’intéresse aux sources du stress, les premiers facteurs identifiés par le sondage sont les finances personnelles (35 %), la charge de travail (30 %), l’équilibre entre travail et vie personnelle (30 %). Alors qu’ils étaient les premières sources de stress l’an passé, les relations personnelles (27 %) et les problèmes de santé (26 %) sont moins en cause cette année.

Les personnes en mauvaise santé globale sont davantage susceptibles d’avoir une mauvaise santé mentale (75 %), ce qui est aussi le cas, dans une moindre mesure, des travailleurs qui sont insatisfaits dans leur emploi (47 %).

La présence d’un trouble de la santé mentale est le problème de santé chronique le plus souvent diagnostiqué au travail. Un travailleur sur cinq (22 %) a déjà reçu un diagnostic d’un problème de santé mentale, tel que la dépression ou l’anxiété.