Près de deux travailleurs sur cinq ont subi un traumatisme qui a eu des répercussions à long terme sur leur santé mentale.

Sous-estime-t-on l’ampleur des traumatismes vécus par les travailleurs?

C’est ce que laisse entrevoir le dernier rapport sur l’indice de santé mentale de Telus Santé, qui ponte le fait que 39 % des travailleurs ont subi un traumatisme qui a eu des répercussions à long terme sur leur santé mentale. Et la moitié des personnes qui ont été touchés par un événement traumatisant indiquent que les impacts sont importants encore aujourd’hui. 

Et certains employés sont plus touchés que d’autres. Les femmes sont ainsi 50 % plus nombreuses que les hommes à avoir vécu un événement traumatisant. C’est aussi le cas des employés de moins de 40 ans, qui sont bien plus nombreux que les employés de plus de 50 ans à observer des impacts négatifs importants et persistants de leur traumatisme sur leur santé mentale.

Les employés qui ont subi les répercussions d’un traumatisme sur leur santé mentale obtiennent  un score de santé mentale très inférieur à la moyenne (11 points de moins) et encore davantage comparativement au personnes n’ayant pas vécu d’événement traumatisant (18 points de moins).

La bonne nouvelle est d’ailleurs à chercher du côté du score global de l’indice de santé mentale. Celui-ci s’établit à 64,2 points en mars au Québec, en hausse de 1,1 point par rapport au mois précédent. En février, cet indice avait touché son plus bas depuis deux ans. 

Et l’ensemble des scores secondaires de santé mentale se sont améliorés. Pour le onzième mois consécutif, les scores secondaires de santé mentale les plus bas sont l’anxiété, l’isolement et la productivité. Ce dernier connaît d’ailleurs la meilleure amélioration, avec une hausse de deux points en un mois.