La santé mentale demeure un sujet tabou pour près de quatre Canadiens sur dix, qui ne se sentent pas en confiance pour aborder ce sujet avec leur employeur.

La fatigue émotionnelle, mentale et physique est le premier problème auquel sont confrontés une large majorité des travailleurs canadiens (62 %), selon un sondage de Sun Life.

Cependant, près de quatre Canadiens sur dix (37 %) ne sont pas à l’aise pour parler de santé mentale au travail. Et la première raison qui explique leur malaise est le manque de confiance de leur employeur, invoqué par 55 % des répondants.

Ces employés craignent également l’embarras (50 %) qu’ils pourraient vivre si ils parlaient de santé mentale. Une plus faible portion (40 %) dit même avoir peur de faire l’objet de discrimination si ils abordent ce sujet dans leur organisation.

Résultat, certains (11 %) préfèrent quitter leur organisation par manque de soutien de leur employeur en matière de santé mentale.

Ces craintes sont-elles justifiées? Le sondage ne répond pas à cette question; mais il précise que seuls 22 % des travailleurs ont entendu les dirigeants de leur organisation parler de santé mentale  au cours des douze derniers mois.

« Partout au pays, les entreprises pensent à leur plan pour l’avenir du travail, mais les Canadiens ont dit – haut et fort – que c’est sur l’avenir des travailleurs qu’il faut se pencher, affirme Jacques Goulet, le président de Sun Life Canada. Après 18 mois de pandémie, la crise de la santé mentale est loin d’être terminée. Pourtant, les employés ne reçoivent toujours pas le soutien dont ils ont besoin au travail. »