Bien que le niveau de santé mentale des travailleurs canadiens semble vouloir tranquillement repartir à la hausse, le besoin pour des services de soutien abordables est toujours aussi présent. Le problème, c’est que les employés hésitent à s’en prévaloir, parfois pour des raisons financières.

La santé mentale des Canadiens s’est légèrement améliorée entre mars et avril 2021, passant de -11,2 à -10,7, selon la dernière mise à jour de l’Indice de santé mentale de Solutions Mieux-être LifeWorks (auparavant Morneau Shepell). Le score relatif à l’anxiété a par exemple connu la plus grande amélioration en avril comparativement à mars, passant de -12,7 à -11,6.

Malgré tout, l’ensemble des scores secondaires sauf celui relatif au risque financier demeurent bien en dessous des scores de référence antérieurs à la pandémie, ce qui indique que la santé mentale des Canadiens demeure exposée à des risques importants, relève LifeWorks.

Des obstacles pour obtenir du soutien

De nombreux Canadiens hésitent encore à obtenir du soutien à cet égard en raison de plusieurs obstacles. À ce jour, seulement 54 % des participants estiment ne pas avoir besoin de soutien, 31 % ont pris des mesures pour améliorer leur santé mentale et une autre tranche de 14 % n’ont pas pris de mesures, mais aimeraient le faire. Au sein de ce dernier groupe, 30 % estiment que l’abordabilité des soins est le principal obstacle à l’amélioration de leur santé mentale.

D’autres obstacles sont également cités, comme le manque d’énergie pour demander de l’aide (29 %), le fait de ne pas savoir quel type de soins leur conviendrait (27 %) et le manque de temps (24 %).

L’étude révèle aussi que les femmes sont plus susceptibles d’identifier le manque d’énergie (34 %) ou un malaise à parler de santé mentale (21 %) comme principaux obstacles, comparativement à 24 % et 17 % pour les hommes respectivement.

« La réticence à obtenir des soins soulève deux problèmes très importants. Le premier est que les gens ne sont pas toujours conscients des options à leur disposition, comme un programme d’aide aux employés, un régime de soins médicaux et d’autres solutions de mieux-être durables promues par leur employeur », explique Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, Recherche et mieux-être global à LifeWorks. « Le deuxième problème est

que tout retard dans l’obtention de soins durant une période de stress prolongée empire les choses et rend le rétablissement plus difficile à long terme. Une meilleure connaissance des options est essentielle pour assurer une bonne santé mentale à long terme. »