Alors que 60 % des Canadiens disent éprouver des problèmes de santé mentale actuellement, à peine plus de la moitié d’entre eux reçoivent un soutien médical, révèle un sondage de Sun Life.

Selon les quelque 1 000 Canadiens sondés, l’accès difficile aux soins est une des raisons pour lesquelles ils ne demandent pas l’aide dont ils ont besoin. Parmi les Canadiens qui vivent un problème de santé mentale et qui n’ont pas demandé d’aide, près du tiers (31 %) estiment ne pas avoir besoin de soins médicaux. Selon les conclusions de l’étude, ils sont un quart (25 %) à affirmer ne pas en avoir les moyens, et près du quart (23 %) à avoir honte de demander de l’aide.

L’anxiété (40 %) figure au sommet de la liste des problèmes de santé mentale, suivie du stress, de la dépression et des problèmes de dépendance. Le sondage de la Sun Life a permis de constater des différences entre les groupes pour ce qui est de la probabilité de vivre des problèmes de santé mentale.

Ainsi, les femmes (62 %) et les personnes âgées de 18 à 34 ans (74 %) sont les groupes qui ont le plus de problèmes de santé mentale. Les personnes de la génération Z (soit les Canadiens ayant entre 18 et 23 ans) sont aussi plus de deux fois plus à risque (16 %) d’éprouver des problèmes de dépendance que la moyenne nationale (7 %).

« Notre pays est aux prises avec une crise de la santé mentale. Que ce soit un proche, un collègue, ou vous, les problèmes de santé mentale nous touchent tous, explique Chris Denys, vice-président principal, innovations à Lumino Santé. Nous devons nous attaquer à ce problème ensemble. Les employeurs et les particuliers peuvent tous jouer un rôle pour que le Canada soit plus résilient. »

Sun Life a annoncé avoir ajouté à sa plateforme Lumino Santé, qui permet de rechercher des professionnels de la santé à proximité, les travailleurs sociaux, les conseillers cliniciens et les psychothérapeutes, en plus des psychologues qui y figuraient déjà.

Une autre récente enquête du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) a révélé qu’environ une personne sur cinq se trouvait dans un état de détresse psychologique jugé important. Les niveaux de détresse significatifs étaient plus présents chez les jeunes et les répondants à faibles revenus, mais aussi chez les femmes, les fumeurs, les personnes avec incapacités physiques ainsi que chez celles vivant dans les grandes villes.