Collègues bavardant derrière le dos d'un jeune employé
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Le harcèlement au travail est l’une des principales causes de stress et peut avoir des effets importants pour les personnes qui le subissent.

Mais une nouvelle étude européenne observe que ces dernières sont également à risque d’adopter elles-mêmes de mauvais comportements.

Les chercheurs de l’Université de l’East Anglia (UEA) en Angleterre et leurs collègues de l’Université internationale Uninettuno Telematic en Italie, ont constaté que l’absence de bonnes stratégies de résolution de problèmes ou d’adaptation en serait parfois la cause.

Par exemple, certaines victimes se tourneront vers l’alcool, ce qui peut renforcer les émotions négatives et entrainer un désengagement moral, c’est-à-dire que la personne s’exonère de la responsabilité de ses actions.

Pour la Dre Roberta Fida, professeure en psychologie occupationnelle à l’UEA, les résultats soutiennent l’idée que la victimisation n’est pas uniquement liée à des ennuis de santé, mais aussi à une plus grands susceptibilité de ne pas respecter les normes sociales et de l’entreprise.

« Par ailleurs, les symptômes en matière de santé ne sont pas toujours en lien avec l’expérience de harcèlement, dit-elle. Ceux ayant peu souffert de harcèlement n’ont pas déclaré de problèmes de santé, mais ceux qui se sont mal comportés après avoir été harcelés en ont fait état. »

Les entreprises devraient faire la promotion de stratégies qui réduisent le désengagement moral et les comportements compensatoires, tels la consommation accrue d’alcool, affirme-t-on dans un communiqué.

L’objectif est de ne pas permettre aux « bonnes » personnes d’adopter des comportements qu’elles auraient normalement considérés comme étant inappropriés.

L’étude menée auprès de 1019 employés italiens a été publiée dans le journal Personality and Individual Differences.