Parler de son propre stress comme d’une fierté engendre des impacts négatifs pour soi-même et pour les collègues de travail, selon une nouvelle étude.
Il arrive que des travailleurs puissent se vanter de leur niveau élevé de stress pour montrer leur capacité à affronter un volume de travail élevé.
Ce comportement n’est bénéfique ni pour eux-mêmes, ni pour leur entourage professionnel selon une étude du Terry College of Business de l’université de Géorgie menée auprès de 360 participants, relayée par Science Daily.
Ces participants évaluaient un collègue imaginaire en fonction de sa sympathie, de ses compétences et de la probabilité qu’ils l’aident dans son travail. Or, lorsque ce collègue imaginaire se vantait de son niveau élevé de stress, les participants jugeaient cette personne nettement moins sympathique et moins compétente qu’une personne qui dirait que c’était son son travail qui était stressant. Ils étaient aussi moins enclins à l’aider si eux-mêmes étaient surchargés de travail.
Le fait de se vanter de son stress donne l’impression de donner une bonne image de soi-même, et que le niveau de stress élevé serait une composante normale et attendue de la culture du travail.
Les collègues d’une telle personne ont tendance eux-mêmes à finir par se sentir plus stressés, ce qui les pousse à l’épuisement, voir à se retirer de leur travail, indiquent les auteurs de l’étude, en décrivant un effet de contagion en spirale.
Par contre, les employés qui étaient perçus comme stressés – sans s’en vanter – n’ont pas suscité la même réaction de la part de leurs collègues. Ces derniers étaient davantage prêt à les aider. Quand un employé perçoit un collègue comme étant stressé, il a plutôt tendance à le considérer comme plus compétent… à condition que ce dernier ne s’en vante pas.
Il est important que le travailleur qui se sent stressé puisse trouver une personne de confiance avec qui il peut parler. Mais il ne doit pas en faire un signe de supériorité, au risque de répandre des effets négatifs autour de lui et sur lui-même.