Les consommateurs sont plutôt sensibles aux conditions de travail des employés lorsqu’ils prennent leurs décisions d’achat, révèle l’édition de juillet de l’Indice de santé mentale de LifeWorks.

Le tiers des consommateurs canadiens disent en effet que c’est la façon dont la marque ou l’entreprise traite ses employés qui influence le plus leurs décisions d’achat ou d’investissement. C’est bien plus que ceux qui se soucient d’abord de la réaction de l’entreprise aux enjeux de justice sociale (15 %) et de leur comportement à l’égard de l’environnement (13 %).

Malgré tout, 38 % des consommateurs ne tiennent pas compte du comportement des entreprises dans leurs décisions d’achat. Les parents et les gestionnaires sont plus sensibles sur la question de la responsabilité sociale des entreprises avec qui elles font affaire.

« Nous nous préoccupons à juste titre de l’empreinte des organisations sur l’environnement, mais plusieurs d’entre elles sous-estiment l’importance que revêt leur incidence sur les employés pour les clients et les investisseurs, soutient Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, recherche et mieux-être global à Solutions Mieux-être LifeWorks. Le lien qui rattache le soutien offert aux employés en matière de mieux-être et la productivité, l’innovation et le service à la clientèle de leur organisation est clair comme de l’eau de roche, tout comme l’est désormais le lien avec les préférences d’achat et d’investissement des consommateurs. »

Les conflits se multiplient

Le sondage de LifeWorks montre que la tension est palpable dans les milieux de travail. Le quart des répondants indiquent qu’ils ont vécu plus de conflits, et c’est ce groupe qui affiche le score de santé mentale le plus bas (51,8 comparativement à la moyenne de 65,0).

Les gestionnaires sont 50 % plus susceptibles de vivre des tensions ou des conflits au travail que les non-gestionnaires, alors que les répondants ayant moins de 40 ans sont 80 % plus susceptibles de vivre de telles situations que leurs collègues de plus de 50 ans. Les femmes sont également 50 % plus susceptibles d’être en conflit au travail.

Les principales causes de tels conflits sont liées au soutien au mieux-être (30 %), à la rémunération (29 %) et aux menaces de mise à pied (21 %).

Malgré un climat de tension évident, les employés canadiens font dans l’ensemble confiance à leurs collègues et à leur organisation. Ainsi, 68 % des répondants font confiance à leurs collègues pour les aider en cas de besoin, et 66 % accordent la même confiance à leur gestionnaire. Cette proportion est légèrement inférieure lorsqu’il est question de la haute direction.

Dans l’ensemble, les jeunes employés de moins de 40 ans ont moins tendance à faire confiance à leur organisation pour agir de manière éthique et à leurs collègues pour les aider en cas de besoin.

À 65,0, le score global de santé mentale des Canadiens a augmenté de près d’un point par rapport au moins précédent. L’amélioration a été plus marquée au Québec, le score passant de 65,6 en juin à 68,4 en juillet. Malgré tout, 32 % des Canadiens présentent un risque élevé de problème de santé mentale.