Alors que l’épuisement touche un travailleur canadien sur trois, le sujet demeure difficile à évoquer au sein des organisations.

L’épuisement continue de se répandre dans les organisations, qui cependant ne parviennent pas suffisamment à répondre à cet enjeu.

Un travailleur canadien sur quatre se déclare plus épuisé qu’il y a un an, indique un sondage mené par Robert Half auprès de 1 132 employés au Canada durant le mois de mai.

Pourtant, ils sont sensiblement aussi nombreux (39 %) parmi les travailleurs à considérer qu’ils ne se sentent pas à l’aise d’exprimer leur sentiment d’épuisement professionnel à leur gestionnaire. 

Et le quart des employés (23 %) affirment que leur gestionnaire n’a pas pris de mesures qui contribuent à réduire le stress lié au travail.

Les principaux facteurs de l’épuisement sont les importantes charges de travail (54 %), le manque de communication et de soutien de la part de la direction (29 %), et la culture organisationnelle toxique (26 %).

Les gestionnaires ont avant tout répondu à leurs collaborateurs en les encourageant à prendre des congés (22 %), en leur donnant la possibilité d’avoir un horaire flexible (17 %), et en leur transmettant des directives pour établir la priorité des projets (16 %).

La prise de congés semble être considérée positivement, puisque 32 % des travailleurs canadiens prévoient de prendre davantage de congés cet été. Mais un employé sur cinq (20 %) considère ne pas pouvoir prendre de vacances cet été, parce qu’ils ont trop de travail ou parce qu’ils craignent un impact sur leur sécurité d’emploi.

Toutefois, certains auront du mal à déconnecter: presque un employé sur cinq (18 %) s’attend déjà à faire un suivi fréquent du travail pendant ses vacances.

Si les congés d’été apporteront à certains une déconnexion salutaire, cela pourrait ne pas suffire à combattre l’épuisement sur le long terme. « L’épuisement professionnel est un problème grave qui doit être réglé par des efforts continus », commente David King, premier directeur général chez Robert Half, Canada et Amérique du Sud, par communiqué. « Bien que de nombreuses entreprises aient fait des progrès pour appuyer le bien-être de leurs employés, il est évident qu’il y a encore du travail à faire, les ressources de nombreuses équipes sont encore étirées au maximum. Cette pression pourrait être exacerbée à l’heure actuelle, car certaines entreprises hésitent à embaucher de nouveaux employés, tout en maintenant la même charge de travail. »