Près de 39 % des employés canadiens déclarent se sentir épuisés au travail, selon un nouveau sondage national de Canada Vie et Recherche en santé mentale Canada.

Il s’agit d’une hausse de quatre points de pourcentage par rapport à un sondage similaire publié en 2022. Les taux d’épuisement sont plus élevés chez les femmes et les personnes racisées.

Signe que les maladies psychologiques sont encore stigmatisées, seulement 42 % des employés ayant reçu un diagnostic de trouble de santé mentale le divulguent au travail, souvent par crainte de répercussions sur leur carrière.

Pour les employeurs, la problématique est très coûteuse. Selon Canada Vie, pour une entreprise comptant 500 employés, les pertes de productivité et les coûts salariaux qui y sont associés peuvent dépasser 3,4 millions de dollars par an.

Pourtant, seulement 36 % des employés affirment que leur lieu de travail offre de véritables programmes pour prévenir l’épuisement professionnel. Les organisations de 500 employés qui privilégient la prévention de l’épuisement professionnel peuvent épargner environ 1,7 million de dollars par année.

Les résultats de l’étude montrent que c’est le soutien des gestionnaires et des collègues qui a l’effet le plus positif sur la santé mentale des travailleurs, et que les mesures concrètes comme les congés payés et les horaires flexibles sont plus efficaces que les campagnes de sensibilisation.

« Les résultats de cette année soulignent l’urgence pour les milieux de travail canadiens de passer de la sensibilisation à l’action, soutient Michael Cooper, vice-président de Recherche en santé mentale Canada. Avec près de 40 % des employés qui se disent en situation d’épuisement professionnel et plus de la moitié qui sont confrontés à des problèmes de santé mentale affectant leur travail, le coût de l’inaction est trop élevé. »