
Les changements organisationnels majeurs ont souvent une incidence négative sur la santé mentale des employés. Les employeurs qui parviennent à impliquer leur personnel dans le processus de prise de décision peuvent toutefois atténuer ces effets indésirables.
Parmi les salariés ayant connu au moins un changement important dans leur milieu de travail, 14 % signalaient un symptôme dépressif, contre 9 % pour les autres, selon une étude du service des statistiques du ministère du Travail en France.
Près du quart des employés (24 %) disent également craindre pour leur emploi dans l’année qui vient, tandis que 21 % indiquent vivre des changements imprévisibles, rapporte Franceinfo.
Une autre enquête, réalisée en 2013 par l’Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail celle-là, avait montré que le premier facteur de stress au travail en Europe était la réorganisation du travail ou l’insécurité de l’emploi. La charge de travail, le harcèlement et le manque de soutien des collègues et des supérieurs étaient également mentionnés, mais dans des proportions moindres.
Information et participation
Dans l’ensemble, l’insécurité et les différentes craintes liées à l’emploi minent la santé mentale des employés. Parmi ceux qui s’inquiètent pour leur emploi et qui vivent des changements importants, 28 % présentent un symptôme dépressif. Il s’agit d’une prévalence 2,8 fois plus élevée que celle observée chez les salariés qui ne déclarent aucune crainte particulière.
Alors que les changements organisationnels sont parfois inévitables, comment les employeurs peuvent-ils limiter les effets négatifs sur le moral des troupes? Grâce à l’information et à la participation, observe l’étude.
En effet, seulement 6 % des employés qui estiment avoir reçu de leur employeur une information suffisante et adaptée et eu l’impression d’avoir une influence sur la mise en œuvre des changements présentent un symptôme dépressif. Cette proportion grimpe en revanche à 21 % chez les employés qui indiquent n’avoir été ni informés ni consultés.