Le volume considérable de courriels échangés par les employés crée des impacts négatifs sur leur santé mentale, révèle une étude.

Les nuisances dues au nombre important de courriels échangés crée un surplus de stress chez les travailleurs.

La première conséquence du volume de courriels se traduit par des perturbations constantes. En effet, 70 % des employés interrompent leur tâche quand ils sont notifiés de l’arrivée d’un courriel, indiquent Les Échos en citant une étude menée par Mailoop auprès de 9 000 travailleurs français.

Non seulement les employés sont dérangés par ces notifications, mais les perturbations se traduisent aussi par un empressement à donner une réponse à court terme.  Plus de la moitié des courriels obtiennent une réponse dans l’heure qui suit.

Et les employés se sentent relativement peu limités dans leurs horaires pour envoyer des réponses. Le tiers d’entre eux (31 %) disent répondre après 20 heures au moins 50 soirées par an. Les temps de repos quotidiens et hebdomadaires, comme les congés, tendent à disparaître sous la pression des échanges de courriels, mettent en garde les auteurs de l’étude. Pourtant, la loi sur le droit à la déconnexion est en vigueur depuis 2017 en France.

Ces allers et retours incessants entre les tâches et les courriels fragmentent l’activité et détériorent la performance au travail. Au final, les employés ne disposent plus que de 19 heures de pleine concentration chaque semaine, soit 42 % de leur temps de travail. La situation est encore pire pour les gestionnaires (11 heures par semaine) et pour les dirigeants d’entreprises (5 heures par semaine).

Les employés français reçoivent en moyenne 144 courriels par semaine. C’est même le double pour les dirigeants (331 par semaine), rapporte cette étude.