La santé mentale et financière des employés canadiens a été mise à rude épreuve par la pandémie. Toutefois, ceux qui bénéficient d’un régime d’assurance collective fourni par leur employeur semblent mieux s’en sortir.

Ainsi, 62 % des Canadiens au travail ou récemment mis à pied considèrent que leur santé mentale est bonne ou excellente, en baisse par rapport 66 % en 2019. En outre, moins de la moitié (45 %) d’entre eux considèrent que leur santé financière est bonne ou excellente depuis la pandémie.

Par contre, les travailleurs qui bénéficient d’une forme quelconque d’assurance (privée, collective ou une combinaison des deux) étaient plus susceptibles de considérer leur santé mentale comme bonne ou excellente (65 %) que les répondants non-assurés (55 %). La même tendance s’observe du côté de la santé financière, alors que 48 % des employés assurés la jugent bonne ou excellente, comparativement à 36 % chez les répondants non-assurés.

Le sondage indique par ailleurs que les femmes et les employés âgés de 18 à 34 ans sont plus susceptibles de ressentir des effets négatifs sur leur santé mentale. Seulement 58 % des femmes, contre 67 % des hommes, considèrent que leur santé mentale est excellente ou bonne. Concernant l’âge, la moitié (51 %) des Canadiens plus jeunes considèrent que leur santé mentale est bonne ou excellente comparativement à 72 % des répondants de 55 ans et plus et à 60 % de ceux qui ont entre 35 et 54 ans.

« Les répercussions négatives de la pandémie sur la santé mentale sont inquiétantes, mais les avantages sociaux et les ressources comme les programmes d’aide aux employés (PAE), les programmes de mieux-être et les soins virtuels ou la télémédecine peuvent aider les travailleurs canadiens à améliorer leur bien-être, y compris leur santé mentale et financière », soutient Julie Gaudry, directrice générale principale, assurance collective à RBC Assurances.

Prêts pour les soins virtuels

Les Canadiens sont de plus en plus nombreux à s’estimer prêts à utiliser des options de soins virtuels par rapport à l’an dernier. Plus particulièrement, 67 % des répondants seraient prêts à recourir à des soins de santé mentale comme des séances de vidéoclavardage, en ligne ou par téléphone afin de consulter un praticien en santé mentale, ce qui représente une hausse de 17 points par rapport à 2019. De plus, six répondants sur dix utiliseraient des services de consultation par vidéo et téléphone, une hausse de 15 points par rapport à 2019.

Outre offrir des solutions de soins de santé virtuels, RBC explique que les employeurs peuvent soutenir leurs employés en créant et favorisant une culture axée sur le bien-être où « l’on n’entretient pas de préjugés sur les problèmes de santé mentale pour que les employés se sentent à l’aise de demander le soutien dont ils ont besoins, surtout en ce qui a trait aux défis liés au télétravail, à la distanciation physique et à l’anxiété suscitée par le retour au travail. »

L’assureur souligne également l’importance de communiquer souvent avec les employés concernant les services offerts en matière de santé et la façon d’y accéder.