Les travailleurs canadiens se sentent plus sensibles au stress qu’avant la pandémie, indique l’Indice de santé mentale de LifeWorks.

C’est du moins l’impression partagée par 46 % des répondants au sondage mensuel de la firme. Une proportion similaire d’employés (49 %) ont par ailleurs remarqué que leurs collègues manifestent également une plus grande sensibilité au stress qu’auparavant.

Ces données sont loin d’être banales, puisque les travailleurs qui se disent plus sensibles au stress obtiennent un score global de santé mentale inférieur de près de dix points à la moyenne nationale.

Parmi les répondants dont la sensibilité au stress semble s’être accrue davantage, on retrouve les répondants de moins de 40 ans (50 % plus susceptibles) ainsi que les travailleurs dont les heures de travail ou le salaire ont été réduits depuis le début de la pandémie (30 % plus susceptibles).

Le sondage indique en outre que 17 % des Canadiens ne feraient pas appel à un professionnel pour obtenir de l’aide s’ils étaient aux prises avec un problème de stress ou de santé mentale.

« Depuis deux ans, les Canadiens vivent dans état constant d’adaptation au changement et d’incertitude, et, malgré les mois qui passent, ce n’est pas plus facile qu’au début de composer avec les turbulences qui perdurent, soutient Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, recherche et mieux-être global à Solutions Mieux-être LifeWorks. En fait, cette tension prolongée accroît la sensibilité au stress. De plus, même si certains amorcent un retour vers une certaine normalité, un grand nombre de personnes sont accablées par les événements stressants survenant dans le monde. »

Elle ajoute que le retour aux anciennes habitudes dans les milieux de travail ne signifie pas pour autant un retour au niveau de santé mentale qu’on observait avant la pandémie. Il est donc primordial pour les employeurs de maintenir leurs efforts en matière de soutien des travailleurs.

Le niveau de santé mentale des Canadiens a poursuivi sa lente amélioration en avril, avec un score de -10,0, comparativement à -10,5 en mars. Cela fait maintenant 25 mois que les travailleurs canadiens rapportent un score inférieur au score de référence antérieur à la pandémie, établi à 0,0.