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Les idées noires se font envahissantes en cette deuxième vague de COVID-19, signale l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM).

Un Canadien sur dix a eu des pensées suicidaires cet automne, selon des données recueillies en collaboration avec une équipe de recherche de l’Université de la Colombie-Britannique.

Au printemps, ce taux s’élevait à 6 % de la population canadienne, comparativement à 2,5 % avant l’avènement de la pandémie.

La prévalence de pensées suicidaires est d’autant plus inquiétante dans certains groupes stigmatisés, comme la communauté LGBTQ2+ (28 %) et les personnes en situation de handicap (24 %).

Les jeunes adultes sont eux aussi particulièrement affectés, soit deux fois plus que le reste de la population, s’alarme-t-on.

Ces chiffres dévoilés jeudi proviennent d’un deuxième de trois sondages menés par Maru/Matchbox, du 14 au 21 septembre, cette fois, auprès d’un échantillon de 3027 adultes établis au Canada.

Les questions de l’enquête s’appuient notamment sur les travaux de la Mental Health Foundation, au Royaume-Uni, précise l’ACSM.

Margaret Eaton, cheffe de la direction nationale de cette association du milieu communautaire, relève un certain découragement de la population à l’aube de la saison froide, qui ne pourra pas être égayée par les rassemblements des Fêtes comme auparavant.

Pas moins de 17 % des répondants ont par ailleurs dit avoir augmenté leur consommation de substances pour composer avec la crise.

Pas moins de 40 % des répondants ont observé une détérioration de leur santé mentale depuis le mois de mars. Cette proportion est de 44 % chez les Ontariens, de 32 % chez les Québécois et de 26 % chez les résidants des provinces de l’Atlantique.

Dans l’ensemble, les femmes sont plus nombreuses à rapporter un déclin de leur santé mentale (45 %).