Un Canadien sur trois s’est absenté de son travail en raison de l’état de sa santé mentale au cours des cinq dernières années.

Le stress financier causé par les difficultés économiques – à commencer par l’inflation – pourrait bien nourrir l’absentéisme dans les organisations.

Déjà, depuis cinq ans, plus du tiers des travailleurs canadiens se sont absentés de leur travail en raison de l’état de leur santé mentale, indique un rapport du Centre des compétences futures, cité par Les Affaires.

Pour 80 % de ces travailleurs, c’est l’environnement de travail et la pression qui ont nui à leur santé mentale. Une fois sur cinq, l’absence a duré plus d’un mois.

Or, même si la pandémie est derrière nous, d’autres sources de difficultés ont fait irruption dans la vie des Canadiens. Alors que les deux tiers d’entre eux (62 %) se disent affligés par leurs finances personnelles, l’inflation cause bien des maux de tête. La moitié des travailleurs (50 %) observent que leurs revenus n’ont pas évolué au même rythme que la hausse des prix.

D’ailleurs, nombre de travailleurs se présentent au travail, en dépit de leurs difficultés, afin de ne pas perdre financièrement. La moitié des Canadiens travaillent tout en se sentant inconfortables mentalement ou physiquement au moins une fois par semaine, précise le rapport.

Outre ces préoccupations de court terme, une proportion notable de travailleurs sont également inquiets à long terme, puisque 30 % se disent inquiets de ne pas avoir épargné assez pour la retraite.

« Le statu quo entraînera une baisse de la qualité du travail, de l’épuisement de la main-d’œuvre, une pression accrue sur un système de soi surchargé, et des coûts importants pour les entreprises, les assureurs et l’économie », met en garde le rapport, en rappelant que l’état de la santé mentale des travailleurs coûte 17 milliards de dollars en perte de productivité à l’économie canadienne.