Les troubles de santé mentale sont omniprésents dans les milieux de travail, mais les Québécois sont semble-t-il un peu plus à l’abri que les autres Canadiens.

Selon un sondage Léger mené auprès de 1444 Canadiens au mois d’avril, 40 % des répondants québécois disent avoir déjà souffert d’épuisement professionnel. Chez les répondants des autres provinces, cette proportion grimpe à 57 %, rapporte le Huff Post.

Les Albertains sont les plus susceptibles d’avoir déjà vécu un épisode d’épuisement professionnel (69 %), suivis des résidents des provinces Atlantiques (65 %), des Britanno-Colombiens (63 %) et des Ontariens (62 %).

Le phénomène est particulièrement préoccupant chez les employés âgés de 18 à 34 ans : 66 % d’entre eux, à l’échelle canadienne, indiquent avoir déjà souffert d’épuisement professionnel. Cette proportion diminue à 61 % chez les 35-54 ans, et à 48 % chez les travailleurs de 55 ans et plus.

L’Institut universitaire en santé mentale Douglas souligne que l’épuisement professionnel « peut découler d’attentes trop élevées envers soi-même ou de la part des autres, d’une mauvaise perception de ce qu’est un bon travail, d’un faible sentiment d’appartenance ou d’un mauvais environnement de travail professionnel ».

Selon une étude de Morneau Shepell publiée en janvier, l’un des principaux facteurs de stress en milieu de travail est le sentiment accru d’isolement, c’est-à-dire le sentiment d’être seul, sans ami ni soutien.

Les employés (64 %) et les gestionnaires (73 %) qui affirment se sentir très isolés au travail sont ainsi plus susceptibles de ressentir un niveau élevé de stress.

De manière générale, le tiers des employés se disent plus stressés qu’il y a cinq ans par leur travail. En revanche, le quart des employés estiment qu’en cinq ans, les ressources pour répondre aux problèmes de santé mentale se sont améliorées, de même que le soutien en mieux-être mental.

Toujours selon la même étude, 68 % des employés indiquent que leur milieu de travail a un effet positif sur leur santé mentale.