L’offre d’avantages sociaux et de services en matière de santé et mieux-être constitue le principal critère d’un très grand nombre de travailleurs quand vient le temps de choisir un employeur, selon la dernière édition de l’Indice de santé mentale de LifeWorks.

Les avantages sociaux liés à la santé séduisent ainsi 34 % des Canadiens, et sont donc plus attirants que les conditions de travail flexibles (28 %) et le type de travail (8 %).

Les parents sont cependant 50 % plus susceptibles de mentionner que la flexibilité est le facteur le plus important dans le choix d’un employeur que les répondants qui n’ont pas d’enfant.

Des éléments comme la réputation d’une organisation de promouvoir une culture positive au travail (14 %), la diversité et l’inclusion (2 %) ou les pratiques en matière de conscience sociale (2 %) représentent des arguments beaucoup plus marginaux pour la majorité des travailleurs.

« Les résultats témoignent clairement de l’importance des avantages sociaux en santé et mieux-être, note Michael Dingle, chef des opérations à Telus Santé, société mère de LifeWorks. Nous savons que ces derniers ont une incidence considérable sur la vie des employés et, grâce à ces données, nous constatons qu’ils influencent grandement le choix d’un lieu de travail. Outre la rémunération directe, les Canadiens tiennent compte de leurs besoins personnels lorsqu’ils explorent des occasions d’emploi. Il est important que les employeurs reconnaissent qu’il s’agit d’un critère déterminant et qu’ils adoptent une approche globale à l’égard des avantages sociaux qu’ils offrent à leurs employés. »

Motivation et santé mentale vont de pair

Les données de LifeWorks révèlent que les travailleurs qui essaient souvent de dépasser les attentes au travail (75 % des répondants) obtiennent un score de santé mentale nettement plus favorable (66,4) que les travailleurs qui n’essaient pas de dépasser les attentes (60,9).

Les répondants essayant souvent de dépasser les attentes au travail déploient en outre davantage d’efforts que ceux qui n’essaient pas de les dépasser (90 % comparativement à 78 %).

Qu’est-ce qui inciterait les employés à déployer davantage d’efforts au travail ? Un meilleur salaire (41 %), l’accomplissement de tâches plus utiles (12 %), davantage de flexibilité (10 %) et plus de reconnaissance (7 %). À noter que 24 % des répondants disent que rien ne les inciterait à déployer davantage d’efforts parce qu’ils travaillent déjà dur. Ce groupe, très représenté chez les 50 ans et plus, affiche un score de santé mentale largement supérieur à la moyenne nationale (72,3). À l’inverse, les travailleurs qui se disent motivés par un salaire plus élevé obtiennent un score inférieur à la moyenne (62,9).

L’attitude des gestionnaires change la donne

Les résultats de l’indice montrent en outre que les employés qui estiment que leur gestionnaire est « fortement humain » sont plus susceptibles de déclarer qu’ils se soucient de leur travail et essaient de dépasser les attentes que ceux qui évaluent leur gestionnaire comme étant « faiblement humain ».

Les 15 % de répondants qui considèrent leur gestionnaire comme faiblement humain ont une productivité deux fois inférieure à celles des personnes qui trouvent leur gestionnaire fortement humain, et affichent un score de santé mentale inférieure de plus de neuf points à la moyenne nationale.

« Nous savons que les gestionnaires jouent un rôle essentiel dans la productivité de leurs équipes, souligne Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, recherche et mieux-être global à LifeWorks. Leur influence ne s’exerce pas simplement par l’intermédiaire de leur stratégie et de l’organisation du travail, mais aussi au moyen du soutien qu’ils apportent à leurs équipes. Lorsque les gestionnaires dirigent avec empathie, les employés se sentent motivés et à même de donner leur maximum et le meilleur d’eux-mêmes. »

De manière plus générale, le niveau de santé mentale des Canadiens demeure inquiétant. En octobre 2022, le score de l’Indice de santé mentale s’élève à 64,9 points sur 100, ce qui est légèrement inférieur au score du mois de septembre. Il n’a pas enregistré d’amélioration au cours des quatre derniers mois.

Selon le barème de LifeWorks, 32 % des Canadiens présentent un risque élevé de problème de santé mentale, 45 % présentent un risque modéré et 24 % présentent un risque faible. Le pourcentage de répondants ayant reçu un diagnostic d’anxiété ou de dépression est d’environ 30 % dans le groupe présentant un risque élevé, de 7 % dans celui présentant un risque modéré, et de 1 % dans celui présentant un risque faible.