Lentement mais sûrement, la santé mentale des travailleurs canadiens s’améliore. Et elle est liée dans une certaine mesure à l’appui d’une politique de vaccination obligatoire.

Selon la dernière édition de l’Indice de santé mentale de LifeWorks, le score de santé mentale global s’est établi à -10,1 en juillet. Toujours largement négatif, ce score est tout de même le plus élevé atteint depuis le début de la pandémie.

Alors que les questions liées à la vaccination se multiplient dans tous les secteurs de la société, les employés sont partagés sur la vaccination obligatoire sur leur lieu de travail. Ainsi, 47 % des Canadiens en emploi souhaitent la mise en place d’une telle politique par leur employeur, comparativement à 33 % qui y sont opposés. Environ un répondant sur cinq est encore incertain à ce sujet.

À noter que les gestionnaires étaient 20 % plus susceptibles que les non-gestionnaires de souhaiter que la vaccination soit obligatoire pour réintégrer leur milieu de travail.

L’opinion face à la vaccination obligatoire teinte le niveau de santé mentale. Les travailleurs qui l’appuient affichent un score de santé mentale de -9,1, comparativement à -9,7 pour ceux qui y sont opposés. Les employés ambivalents sur la question affichent en revanche un niveau de santé mentale beaucoup plus bas, avec un score de -12,5.

Inquiétudes liées aux mieux-être des femmes

Le sondage de LifeWorks révèle que 13 % des répondants estiment que la culture de leur organisation ne favorise pas leur mieux-être personnel. Ce groupe affiche un score de santé mentale de -22,3, largement inférieur à celui de l’ensemble des travailleurs (-10,1).

Or, les femmes sont 40 % plus portées que les hommes à rapporter que la culture de leur organisation ne favorise pas leur mieux-être personnel. Elles s’inquiètent notamment du fait que le retour au bureau entraîne des tensions ou des conflits avec la direction ou leurs collègues. Certaines anticipent également avec appréhension le retour des interactions en personne avec les clients.

Sur une note plus positive, 63 % des employés estiment que la culture de leur organisation favorise leur mieux-être personnel. Ce groupe affiche un score de santé mentale plus élevée, à -6,6.

« La pandémie a suscité beaucoup de peur et d’incertitude et nous voyons maintenant apparaître de nouvelles peurs et de nouvelles incertitudes en lien avec la réintégration des bureaux, explique Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, Recherche et mieux-être global à LifeWorks. Alors qu’ils préparent des plans et des politiques en ce sens, les employeurs doivent être conscients que les employés ont besoin de sentir que ces plans et politiques tiennent compte de leur mieux-être et de connaître les mesures concrètes qu’eux et leur employeur peuvent prendre. »