mage de femme avec trop de travail

Le contexte économique lié à l’inflation pèse davantage sur les femmes que sur les hommes, selon un sondage mené au Canada.

Près des trois quarts (71 %) des femmes disent que les difficultés financières dues à l’inflation ont un impact sur leur santé mentale, et que les finances deviennent de plus en plus un obstacle à l’accès au soutien en santé mentale, selon une nouvelle enquête de GreenShield et de Recherche en santé mentale Canada.

L’enquête, qui a interrogé plus de 12 000 Canadiens, a révélé que les femmes étaient 30 % plus susceptibles que les hommes de déclarer s’endetter en raison des conditions économiques actuelles. Deux femmes sur cinq (42 %) qui avaient besoin de soins, mais qui n’y ont pas eu accès, ont cité les obstacles financiers comme raison, contre 21 % des hommes.

Les Canadiens racialisés étaient plus susceptibles de dire qu’ils n’avaient pas accès aux soins parce qu’ils ne savaient pas où obtenir de l’aide (35 %), préféraient gérer leur santé mentale par eux-mêmes (31 %) ou n’avaient pas confiance dans le système de soins de santé (20 %), par rapport à la population générale.

Dans l’ensemble, 13 % des femmes ont déclaré avoir accès à des services de santé mentale ou de toxicomanie au cours de la dernière année. Près d’un cinquième (17 %) des femmes ont signalé des symptômes de dépression et 16 % ont signalé des symptômes d’anxiété plus graves. Ces chiffres ont augmenté pour les femmes racialisées et les femmes qui s’identifient comme LGBTQ2S+.

En outre, les femmes racialisées étaient 60 % plus susceptibles que la population générale de dire qu’elles avaient besoin de soins, mais n’en avaient pas accès. Ils étaient également moins satisfaits des soins (61 %) et moins susceptibles de dire que les soins auxquels ils ont eu recours répondaient à leurs besoins (66 %), par rapport aux hommes racialisés (78 % et 74 %, respectivement).

« Qu’il s’agisse de compter sur l’épargne ou le crédit pour payer les frais de subsistance essentiels ou d’emprunter de l’argent à vos amis et à votre famille, ces nouvelles découvertes brossent le tableau selon lequel les femmes sont touchées de manière disproportionnée par nos conditions économiques actuelles », commente Harriet Ekperigin, vice-présidente de la santé mentale chez GreenShield, par communiqué. « Il n’est pas surprenant que ces facteurs de stress quotidiens continuent d’affecter la santé mentale des femmes issues de communautés racialisées et marginalisées. »