Ce sont les enjeux de nature économique qui ont l’incidence la plus négative sur la santé mentale des travailleurs canadiens en ce début d’année, révèle la plus récente édition de l’Indice de santé mentale de Solutions Mieux-être LifeWorks.

Plus du tiers des répondants (36 %) sont avant tout préoccupés par l’inflation, alors que 14 % craignent une récession. La COVID-19 et les autres virus ne sont plus une grande source d’inquiétude pour les Canadiens, alors que seulement 13 % en font leur principale crainte. Les autres sources de préoccupations incluent la santé physique (9 %) et mentale (6 %), le stress lié à la famille (5 %) et le stress lié au travail ou à l’école (4 %).

Signe que les préoccupations des répondants sont surtout économiques, ceux n’ayant pas de fonds d’urgence sont sept fois plus susceptibles que ceux disposant d’un fonds d’urgence de ne pas avoir confiance en leur capacité à composer avec la plupart des facteurs de stress dans leur vie personnelle. En outre, les personnes dont le revenu familial annuel est inférieur à 100 000 $ sont 80 % plus nombreuses que les employés dont le revenu familial annuel s’élève à plus de 100 000 $ à être préoccupées par leur santé mentale et leur mieux-être.

Difficultés d’adaptation

L’habileté des individus à s’adapter au changement est un important prédicateur de leur niveau de santé mentale. Plus de la moitié des répondants (52 %) disent négocier les changements avec une relative aisance, et ce groupe obtient un score de santé mentale de 74,6. En revanche, les 29 % de répondants qui disent éprouver des difficultés à s’adapter au changement affichent un score largement inférieur (51,1). Les répondants de moins de 40 ans sont aussi plus de deux fois plus susceptibles que ceux de plus de 50 ans d’éprouver de la difficulté à s’adapter au changement. 

Dans le même ordre d’idée, si la majorité des répondants (79 %) ont confiance en leur capacité à résoudre leur problème sous pression, les 6 % qui croient le contraire affichent un score de santé mentale considérablement plus bas (44,0) que la moyenne nationale (64,6). À noter que les répondants de moins de 40 ans et les femmes sont plus susceptibles de manquer de confiance en leur capacité à résoudre les problèmes sous la pression.

Les jeunes travailleurs se sentent isolés

De la même manière qu’ils ont plus de difficulté à s’adapter aux changements, les employés de moins de 40 ans sont près de deux fois plus susceptibles que ceux de plus de 50 ans de se sentir isolés parce qu’ils ressentent de l’anxiété ou de la nervosité en présence d’autres personnes.

Ils sont également deux fois plus portés à se sentir isolés parce qu’ils ne ressentent pas d’attachement pour les gens qu’ils connaissent ou ne se sentent pas acceptés par ceux-ci. Dans l’ensemble, les répondants qui se sentent isolés obtiennent un score de santé mentale inférieur de plus de 10 points à la moyenne nationale.

L’indice global de santé mentale de LifeWorks affiche une tendance relativement stable, passant de 64,3 en novembre à 64,6 en décembre. Le score est légèrement plus élevé au Québec, à 65,6.