De plus en plus conscients des risques croissants que présentent les problèmes de santé mentale, la plupart des employeurs ont entrepris d’ajuster leur régime d’avantages sociaux, révèle un sondage d’Aon.

Par exemple, 73 % des promoteurs de régime offrent des maximums pour les soins psychologiques sur une base autonome, plutôt que de les regrouper sous le maximum des autres prestations paramédicales. « Cette stratégie témoigne d’une reconnaissance croissante du risque que présente la santé mentale et d’un engagement accru à y faire face », note Aon.

Le seuil maximal le plus souvent offert pour les soins psychologiques paramédicaux se situe entre 500 $ et 1 000 $; toutefois, la tendance est à la hausse dans les entreprises de services financiers et de technologie, les maximums types se situant entre 1 000 $ et 5 000 $.

Les employeurs offrent aussi des mesures de soutien non liées à leur régime d’assurance collective. Les plus fréquentes sont les programmes d’aide aux employés (PAE), la promotion de la santé physique, le counselling en matière de finances personnelles, le counselling en matière de toxicomanie et les séances d’entraide sur des sujets comme le stress ou la gestion du temps.

Les répondants au sondage disent aussi avoir de l’intérêt pour les services de santé virtuels, les outils techniques de sensibilisation au comportement et les réseaux de soutien par les pairs, en personne et en ligne.

« Tout cela indique que les employeurs sont de plus en plus conscients qu’ils devront faire davantage pour soutenir la santé mentale en milieu de travail à l’avenir, soutient Christine Than, pharmacienne et spécialiste en solution médicament pour l’assurance collective à Aon. Bon nombre d’entre eux dissocient les maximums pour les prestations de soins psychologiques des autres plafonds paramédicaux et couvrent un plus large éventail de types de praticiens, y compris les thérapeutes familiaux, les travailleurs sociaux et les conseillers cliniques. »

Cela dit, moins de la moitié des employeurs prennent des mesures pour évaluer le succès de leurs actions en faveur de la santé mentale. Dans le sondage, 60 % ont indiqué qu’ils n’entreprennent aucune mesure du tout, tandis qu’une minorité évalue l’incidence de l’accès des employés à l’assurance collective

Parmi les employeurs interrogés, 43 % considèrent actuellement la santé mentale comme un risque d’entreprise « grave », mais 61 % prévoient qu’il le sera dans cinq ans.