Les troubles de santé mentale sont toujours la principale cause d’invalidité chez les travailleurs canadiens. Il semblerait toutefois que ceux-ci sont de plus en plus nombreux à recourir aux services de soutien auxquels ils ont accès.

Un récent rapport de Sun Life révèle qu’entre 2019 et 2022, le nombre de participants de régimes d’assurance collective ayant présenté des demandes de règlement pour des soins en santé mentale a augmenté de près de 70 %.

Le volume de règlements liés aux soins prodigués par des professionnels de la santé mentale a pour sa part progressé de 20 % en 2023, et plus que doublé depuis 2019. La croissance la plus forte a été enregistrée chez les femmes (37 % de plus que chez les hommes) ainsi que chez les participants âgés de 30 à 39 ans.

Du côté des médicaments, les molécules contre la dépression constituent désormais la catégorie de règlements la plus importante chez les moins de 60 ans. Il s’agit d’une augmentation de 40 % depuis 2019. Chez les moins de 30 ans, les coûts associés à ces médicaments ont même doublé.

« Bien qu’il reste du travail à faire pour briser les tabous, les données montrent des tendances encourageantes. Les gens sont plus disposés à parler de leur santé mentale ; ils s’adressent à des professionnels et cherchent à obtenir l’aide dont ils ont besoin, affirme Valérie Legendre, psychologue clinicienne et directrice, santé mentale à la Sun Life. La gestion des problèmes de santé mentale peut être complexe. Il est essentiel d’avoir accès au soutien nécessaire dès que possible. Une intervention précoce peut mener à un rétablissement plus rapide et à des résultats positifs à long terme. »

Malgré un recours accru aux services de soutien, la santé mentale demeure la principale cause d’invalidité chez les travailleurs canadiens : elle est à la source de 40 % des demandes de règlement chez les femmes, et de 30 % chez les hommes.

En revanche, la proportion de demandes liées aux troubles musculosquelettiques dans les demandes d’invalidité de longue durée a diminué depuis le début de la pandémie.

La même tendance à la baisse est observable dans les demandes de règlement de frais paramédicaux. À l’exception des services liés à la santé mentale (en forte hausse) et des soins prodigués par les optométristes et les ophtalmologistes (en légère hausse), le recours aux soins paramédicaux a enregistré une baisse entre 2019 et 2022. Les reculs les plus marqués se trouvent du côté de l’acupuncture, de la chiropratique, de la physiothérapie et de la massothérapie.